Les élus de la Nation et la corruption

Les élus de la Nation et la corruption

Par Naoufel Ben Aissa

Du temps de Ben Ali, nous avions un Ministère de l'environnement, un "labib", des boulevards de l'environnement et de la qualité de vie et l'ONAS... Les preuves tangibles de la politique de l'effet d'annonce en la matière sont criardes. Rien qu'à Hammam-Lif, la plage, jadis des plus prisées de la République, est polluée comme jamais, les égouts rejettent de manière chronique leur contenu, les ordures longent les rues, la ville inondée dès qu'il pleut.... et la municipalité reproche aux habitants de la ville de ne pas payer les impôts locaux!

Riadh Lemouakhkhar, ex-ministre de l'environnement et cas d'espèce, a mis en avant, tambours battants, un projet qui consiste à supprimer les sacs en plastique. Tout un Ministère pour une annonce-projet jamais réalisé... il s'agit d'une preuve parmi plusieurs de la politique fiction menée par les gouvernements en Tunisie,  et ça continue.

Par ailleurs, pour surmonter l'immoralité en politique et les vices du pouvoir, on trouve toujours des solutions. Emplois fictifs, corruption, malversations et népotisme sont impunis et même pardonnés. Beji Caied Essebsi à titre d'exemple, a usé et abusé de son pouvoir de gracier comme personne. Rien qu'à l'ARP, bénéficiant de protections occultes, des dizaines "d'élus pourris" continuent à spolier le pays et nous pourrir la vie.

Avez-vous jamais vu des incriminés rembourser leur dû ou présenter des excuses en Tunisie ? Ça veut tout dire.

Dans le même contexte, pour se présenter à des échéances électorales en Tunisie, le Bulletin n°3 n'est pas exigé. Encore une particularité tunisienne. 

Ainsi, même corrompu et compromis, on peut gagner en politique. Une fois élu, bénéficiant de l'immunité, il faut laisser le temps faire son effet. C'est ainsi qu'ils procèdent et ce n'est un secret pour personne.
"Avec le temps tout s’en va" disait Léo Ferré.  N'est-ce pas ? 

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