Les instances constitutionnelles s’élèvent contre les propos de BCE

Les instances constitutionnelles s’élèvent contre les propos de BCE

 

Dans un communiqué cosigné avec la Haute Instance des droits de l'homme et des libertés, l'Instance nationale de lutte contre la corruption et l’Instance nationale de prévention contre la torture ; la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a réagi face aux propos du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, tenus lors de l’interview sur le journal « La Presse », le 6 septembre 2017.

Dans le texte du communiqué, la HAICA a rappelé que le chef de l’Etat avait souligné lors de l’interview le fait que les instances constitutionnelles n’étaient sujettes à aucun contrôle tout en exprimant sa désapprobation par rapport à leurs prérogatives. M. Caïd Essebsi avait en outre expliqué que ces instances n’avaient pas d’équivalents hors du sol tunisien et qu’elles mettaient en danger la cohésion de l’Etat voire même son existence. « Il faut donc revoir leur mode de fonctionnement », disait-il en substance dans son interview.

Face à ces propos, la HAICA a réagi, aujourd’hui jeudi 14 septembre 2017, rappelant que son activité est régulée sur la base du chapitre 6 de la Constitution tunisienne. Un chapitre où est stipulée clairement l’importance de ces instances pour la consécration du système démocratique participatif en Tunisie. La HAICA relève ensuite qu’il est du rôle et du devoir du président de la République de faire respecter la Constitution.

Sur la base de l’argumentaire présenté, la HAICA juge les propos de M. Caïd Essebsi comme étant déplacés et rappelle que l’indépendance des instances constitutionnelles est essentielle dans le processus démocratique entrepris

Les instances cosignataires, soulignent de surcroit, qu’il n’est pas juste d’imputer la crise actuelle à leurs activités tout en rappelant que remettre en doute leur mode de fonctionnement est un retour en arrière par rapport au cheminement démocratique.

Les mêmes instances cosignataires se disent très inquiètes après lesdits propos et demandent à l’ARP, à la société civile, aux syndicats ainsi qu’aux partis politiques d’être vigilants face à ces positions dangereuses.

 

N.H (d’après communiqué)

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