Les rappeurs Booba et Kaaris remis en liberté avant leur procès

Les deux frères ennemis du rap français Booba et Kaaris, qui étaient en détention provisoire depuis leur bagarre à l'aéroport d'Orly début août, ont été remis en liberté et resteront sous contrôle judiciaire jusqu'à leur procès prévu le 6 septembre.
Les deux rappeurs qui seront jugés devant le tribunal de Créteil notamment pour violences aggravées, ont interdiction de quitter le territoire français et d'entrer en contact l'un avec l'autre, a ordonné la cour d'appel de Paris qui a levé leur détention. Ils ont également dû remettre chacun une caution de 30.000 euros.
La star du rap hexagonal Booba, 41 ans, a quitté la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) peu avant 19H00 alors que Kaaris, 38 ans, est sorti de sa cellule de Fresnes (Val-de-Marne) un peu plus tôt dans l'après-midi, a appris l'AFP auprès de leurs avocats.
Booba est "soulagé", a déclaré son avocat Yann le Bras, devant la prison de Fleury-Mérogis. Le poids lourd du rap français va "souffler (...) et voir quel est l'agenda possible de reprise de son activité professionnelle, tant pour les concerts que pour la direction d'Unkut", sa marque de vêtements, a ajouté l'avocat.
Le rappeur, surnommé le "duc de Boulogne", la ville des Hauts-de-Seine dont il est originaire, a promis un "comportement irréprochable" et ne fera "aucune prise de parole d'ici le procès", a assuré l'avocat: "Il est temps maintenant de retourner à la sérénité et que ce dossier sorte un petit peu des médias".
La cour d'appel de Paris a également ordonné la remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire de leurs huit proches qui sont poursuivis pour avoir participé à la bagarre.
A l'exception de la caution qui ne concerne que les deux rappeurs, les mesures du contrôle judiciaire sont les mêmes pour tous les prévenus, qui devront tous remettre leurs passeports et ont interdiction d'entrer en contact les uns avec les autres. Un onzième suspect avait déjà été remis en liberté par le tribunal de Créteil.
Booba et Kaaris et leurs gardes rapprochées respectives s'étaient violemment affrontés le 1er août dans un hall de l'aéroport d'Orly devant des passagers médusés, provoquant des retards sur certains vols et entraînant plusieurs dépôts de plainte dont celle d'Air France.
Filmée par des témoins, la bagarre a fait le tour des réseaux sociaux et a provoqué des blessures légères dans les deux camps et des dégradations dans des magasins de l'aéroport d’Orly.
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