Mdhilla : le poste de police incendié par des protestataires

Mdhilla : le poste de police incendié par des protestataires

Un groupe de 700 manifestants se sont attroupés devant le poste de police de Mdhilla (gouvernorat de Gafsa), ont lancé des pierres aux agents de police avant de l’incendier après le retrait des unités des forces de sécurité par mesure de précaution, annonce le ministère de l’intérieur dans un communiqué rendu public mercredi soir.

Un autre groupe avait tentait plutôt dans la journée d’empêcher les bus de transporter les ouvriers aux centres de production du phosphate dans la délégation de Mdhilla, au niveau de la mairie, avec l’incitation du responsable du parc des autobus, indique-t-on de même source.

« Etant donné que les unités de sécurité sont chargés d’escorter les ouvriers pour éviter d’être empêchés de se rendre à leurs lieux de travail par des manifestants, elles ont ramené le responsable du parc au poste de police pour interrogatoire au terme duquel il a été remis en liberté, mais cela n’a pas empêché l’incendie du poste », ajoute le communiqué.

Des accrochages avaient repris, mercredi après-midi, à Mdhilla, entre les forces de l’ordre et des protestataires qui réclament de l’emploi et l’interruption des poursuites à l’encontre des sitinneurs.

Les altercations ont commencé près du service de transport des ouvriers de la Compagnie des phosphates de Gafsa, situé en centre-ville de Mdhilla, avant de s’étendre à d’autres lieux, jusqu’au commissariat qui a été la cible de jets de pierre.
Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène afin de disperser les manifestants. Elles se sont, ensuite, retirées des environs du commissariat.

La ville de Mdhilla connait, depuis le week-end dernier, une vague de protestations, suite à l’annonce, le 16 mars 2018, par la délégation gouvernementale, d’une série de décisions et de projets « visant à impulser l’emploi et le développement dans la région de Gafsa ».

Les sitinneurs de Mdhilla, qui réclament de l’emploi, considèrent que ces mesures sont insuffisantes et ne mentionnent pas de quota réservé à leur délégation, selon leur porte-parole, Salah Tlijani. Au lieu d’écouter les protestataires, les autorités les poursuivent en justice, déplore-t-il.

Début mars, le ministère public à Gafsa a ouvert une enquête suite à une plainte de la CPG contre le blocage de la production de la compagnie, par des protestataires, durant un mois et demi, suite à l’annonce, le 20 janvier dernier, des résultats du concours lancé par la CPG.

Depuis, l’activité a repris, de manière régulière, dans les délégations du bassin minier, à Metlaoui, Redeyef et Om Larayes, sauf à Mdhilla où des perturbations continuent à cause des mouvements de protestation.

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