Menace d’une grève sectorielle pour défendre les droits de l’ingénieur

Menace d’une grève sectorielle pour défendre les droits de l’ingénieur

 

Le doyen des ingénieurs Tunisiens Oussama Kheriji a menacé d’une grève sectorielle pour défendre la profession et les droits matériels et moraux de l’ingénieur.

S’exprimant dimanche au cours d’une rencontre organisée par la section régionale du conseil à Sfax, Kheriji a mis l’accent sur la dégradation des conditions matérielles de l’ingénieur aussi bien dans le secteur public que privé au regard de la détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens en général et la chute du dinar.

Il a regretté l’indifférence du gouvernement envers les revendications des ingénieurs, qui, a-t-il tenu à rappeler, n’ont pas observé de grève depuis 1989.

Sur un autre plan, le doyen des ingénieurs estime que le modèle économique actuel ne mise pas sur les ingénieurs entant que force de production et de créativité. Ce qui explique, selon lui, la régression de l’économie nationale.

Lors du débat, les ingénieurs ont, notamment soulevé “l’exclusion de l’ingénieur de la vie publique”, ainsi que la fuite des cerveaux dans cette catégorie professionnelle qui est estimée à 2500 ingénieurs chaque année. Ils ont, également, évoqué la situation précaire de certains ingénieurs comme les ingénieurs agronomes, les jeunes ingénieurs et ceux exerçant dans le secteur privé.

Plusieurs ingénieurs présents se sont plaints, lors de la rencontre, de la « passivité » du conseil de l’ordre et des professionnels eux même et le recul de leur rôle dans la société en tant que « force d’impulsion, de proposition et de réforme ».

Le député de la région à l’Assemblée des représentants du peuple Anouar Adhar qui est lui-même ingénieur, a indiqué que la grève n’est pas la solution, d’autant qu’elle paralyse la production. Il a exprimé la disposition des députés à soutenir les demandes « légitimes » des ingénieurs.

De son côté, la députée Kalthoum Badreddine a exhorté le conseil de l’ordre des ingénieurs à intensifier la coordination et la mobilisation auprès du parlement pour garantir une interaction positive avec leurs revendications, dont en premier, la création d’un statut propre à résoudre les différentes questions liées au secteur.

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