Ons Jabeur ; ira-t ’elle jusqu’au bout du rêve ?

Alors qu’elle s’est qualifiée, avec brio et panache, aux huitièmes de finale de l’Open d’Australie, les passionnés du sport se mettent à rêver d’une consécration finale pour notre tenniswomen internationale !

Ons Jabeur parviendra-t ’elle à réaliser le rêve de toute une nation, assoiffée d’exploits et de réalisations ?

A 25 ans, a-t ’elle atteint la plénitude de ses moyens ?

Est-elle, enfin à la bonne vitesse de croisière ; celle qu’on espérait depuis le 5 juin 2011 et son trophée, bravement soulevé en finale de Roland Garros junior ?

Est-il venu l’âge de la maturité où Ons peut s’accrocher et faire valoir la puissance inégalée de son coup droit jusqu’à la fin du tournoi ? 

Pourra-t-elle améliorer son meilleur classement (51ème mondiale en date du 09/09/2019) et aller rejoindre le gotha si privilégié des top 50 du tennis féminin ?

Ons Jabeur en a les moyens !

Les avertis ont toujours cru en son potentiel énorme et elle-même connait très bien ses points forts et en joue à merveille. N’a-t-elle pas déclaré à l’issue de son meilleur résultat dans un tournoi de Grand Chelem, Rolland Garros 2017 en se qualifiant au 3ème tour après avoir été repêché des qualifications : « J’ai un style de jeu un peu masculin qui dérange les autres joueuses sur le circuit car différent du leur. Je varie l’effet des balles, de slice à lifté avec quelques amortis ».

Et il est bien vrai que son style de jeu déstabilise ses adversaires et si elle commettait moins de fautes directes et améliorait son revers, elle pourrait être la reine des cours.

Déjà, en 2018, elle avait réalisé une saison exceptionnelle en gagnant le tournoi de Manchester sur gazon et en se qualifiant à la finale du tournoi de Moscou ne s’inclinant qu’à l’issue de 3 sets très disputés contre la 14ème joueuse mondiale, la Russe Daria Kasatkina.

Elle avait, elle-même, qualifiée la semaine de Moscou comme étant « la meilleure de sa carrière » !

A partir de là son expérience s’est affinée et sa confiance en elle aguerrie et raffermie.

Le journal l’Equipe l’a considéré comme «la meilleure joueuse arabe de l’histoire » mais c’est peu de considération pour Ons qui peut aspirer au cercle fermé des toutes meilleures joueuses au monde.

En éliminant l’ancienne numéro un mondiale et actuelle 36ème au classement WTA, la danoise Caroline Wozniacki, au stade des 16ème de finale de l’Open d’Australie (7-5 :3-6 et 7-5), Ons Jabeur s’ouvre les portes du paradis en même temps que celui de l’enfer pour sa prochaine adversaire la chinoise Wang Qiang, tombeuse de l’américaine Sérena Williams et 29ème mondiale. Elle lui donnera certainement du fil à retordre !

Déjà, elle améliore sa performance en se qualifiant pour la première fois au 4ème tour d’un tournoi de Grand Chelem, ce qui représente en soi une nouvelle étape franchie et un nouvel objectif réalisé !

Mais qui sait ; le meilleur reste, peut-être, à venir !

Pourvu que les âmes malintentionnées ne viennent pas s’approprier son exploit, voler le mérite qui lui revient de droit et profiter de sa victoire pour recueillir, pour leur propre compte, les lauriers et la gloire ! 

                                                                                                                          Aida Arab