Peut-on transmettre le Coronavirus en étant vacciné ?

Peut-on transmettre le Coronavirus en étant vacciné ?

 

Le vaccin, un bouclier d’invulnérabilité ? C’est ce qu’a suggéré Jean-Michel Blanquer, mercredi 28 juillet, en présentant sa stratégie pour la rentrée scolaire, qui permettra aux élèves vaccinés de continuer à venir au collège et au lycée même si des cas de Covid-19 se déclarent dans leur classe. « Quand vous êtes vacciné, vous ne risquez pas de continuer à contaminer les autres », a expliqué le ministre de l’éducation nationale sur Franceinfo.

Interrogé par l’AFP sur sa déclaration, Jean-Michel Blanquer a fait savoir par son cabinet qu’il ne « sous-entendait pas dans ses propos qu’il y avait zéro risque de contaminer les autres ». C’est pourtant bien ce qu’il a dit. Le premier ministre, Jean Castex, avait, quinze jours auparavant, affirmé sur TF1 que les personnes vaccinées n’avaient « plus de chance d’attraper la maladie ». Des affirmations un peu rapides, en l’état des connaissances sur le virus, ses variants et les vaccins.

Des contaminations rares mais pas inexistantes

Le niveau de protection conféré par les vaccins utilisés contre le Covid est, certes, très élevé. Selon les études disponibles à ce jour, le vaccin de Pfizer-BioNTech serait par exemple efficace à plus de 96 %, voire même 100 % chez les adolescents de moins de 16 ans.

Mais un adulte peut avoir reçu deux doses de vaccin et tomber quand même malade. Selon une note de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 6 % des nouveaux cas enregistrés du 28 juin au 4 juillet en France concernaient par exemple des personnes complètement vaccinées. Un chiffre probablement sous-estimé car les vaccinés ont plutôt tendance à se faire moins tester que le reste de la population. Or, ces « porteurs vaccinés » du virus peuvent contaminer d’autres personnes.

Heureusement, les études suggèrent qu’ils ont un potentiel de contamination moindre que les porteurs non vaccinés. Notamment parce qu’ils auraient une charge virale plus faible. Une étude menée en Israël sur quelque 5 000 patients de tous âges a ainsi montré que la contagiosité était corrélée à la quantité de virus présente dans le nez.

Or, celle-ci est beaucoup plus faible chez les patients ayant reçu une dose de Pfizer depuis au moins douze jours que chez les non-vaccinés (3 à 4,5 fois moins). « Cela suggère que le portage nasopharyngé diminue fortement à mesure que la réponse immune induite par le vaccin se développe, interprète un groupe de chercheurs de l’Institut Necker. Mais à l’heure actuelle, personne ne connaît la quantité de virus minimale nécessaire à la transmission de la maladie. »

L’importance du temps

Il faut également rappeler que la protection offerte par un vaccin n’intervient pas immédiatement après l’injection car il faut du temps au système immunitaire pour optimiser ses défenses face au virus. D’ailleurs, la plupart des vaccins sur le marché nécessitent l’administration d’une deuxième dose en respectant un certain délai (trois à quatre semaines pour les vaccins à ARN messager de Pfizer et de Moderna, et deux à trois mois pour le vaccin à vecteur adénoviral d’AstraZeneca).

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