Quand les rumeurs et les fake-news polluent le paysage public

   Quand les rumeurs et les fake-news polluent le paysage public

 

Rendre crédibles des rumeurs, donner des assises à des fake-news, c’est-à-dire à des informations fausses et infondées sont devenus monnaie courante dans notre pays. Il n’y a pas mieux pour polluer un climat politique déjà bien délétère.

Parfois on va jusqu’à inviter des vidéos et enregistrement fort anciens pour les remettre au goût du jour. Il y a bien des gens qui mordent à l’hameçon tant ils ne cherchent que ça pour donner corps à leurs mauvaises pensées et à leurs idées saugrenues.

Ainsi a-t-on vu une vidéo fort ancienne reprendre du service dans laquelle il est question de « Ani », le pronom personnel de la première personne du singulier, utilisé invariablement par les Sahéliens, de quoi alimenter un régionalisme de mauvais goût qui n’a plus raison d’être dans une nation une et plurielle tout à la fois.

« L’âne a dévoré la Constitution », lit-on sans se rendre compte que le sens figuré l’emporte sur le sens propre. Mais au moment où la Constitution est l’objet de toutes les controverses, n’est-il pas plus commode d’accuser l’animal domestique, qui n’est pas aussi bête qu’on ne le croit, d’être le responsable de tous nos malheurs.

Cependant il y a des photos pour réelles qu’elles soient ne devraient pas être publiées tant elles sont révélatrices de la misère humaine que l’on se doit de cacher par charité musulmane en ce mois saint du Ramadan. Je veux parler de la photo de l’homme nu photographié dans une zone proche du Palais de Carthage qui se serait dévêtu en signe de protestation, une action tellement galvaudée qu’elle est quasi-ininterrompue.

Alors qu’en fait il s’agit d’un homme qui a perdu la raison du fait des misères de la vie et qui n’a plus donc la conscience de ses faits et gestes.

Sommes-nous devenus un peuple de voyeurs qui croit en tout ce qu’il voit et tout ce qu’on lui raconte. L’intelligence de faire la part des choses et de séparer la bonne graine de l’ivraie nous a-t-elle quittés, au moment où on en a le plus besoin.

Alors que le bon sens est dit-on la chose la mieux partagée, il semble que c’est plutôt la bêtise. On n’arrête pas le progrès, dit-on, la bêtise non plus.

RBR

Votre commentaire