Renforcement tous azimuts du développement urbain et de la gouvernance locale  

 Renforcement tous azimuts du développement urbain et de la gouvernance locale  

 

Au cours d'une rencontre médiatique tenue jeudi 14 décembre, le ministre des Affaires locales et de l'Environnement, Riadh El Mouakhar, ainsi que les hauts cadres de son cabinet dont particulièrement le DG de la Caisse des Prêts de Soutien des Collectivités Locales, Sami Mekki, et le président de l'Instance de prospective et d'accompagnement du processus de décentralisations Mokhtar Hammami,  sont revenus sur le Programme de Développement Urbain et de la Gouvernance locale (PDUGL), ainsi que sur les perspectives pour améliorer le rendement des municipalités.

Après le mot de bienvenue,  Riadh El Mouakhar a reconnu dès le départ que son ministère a un déficit de communication considérable qui va être comblé, le DG de la Caisse des Prêts de Soutien des Collectivités Locales, Sami Mekki, a rappelé que ce Programme de Développement Urbain et de la Gouvernance locale (PDUGL)  est un programme national qui s'élève à 1220 millions de dinars.

Il a ajouté qu’il vise la consécration des bases de la gouvernance locale (transparence, participation, responsabilité), le renforcement des compétences des communes et la réduction des disparités locales et régionales.

 Le PDUGL, qui concerne 272 communes dont la réalisation s'étend sur 60 mois, a pour principaux objectifs la consécration et la mise en œuvre des principes constitutionnels relatifs au renforcement du pouvoir local et la promotion de la décentralisation, le renforcement des principes de la transparence et de la gouvernance, la consécration du principe de la libre administration, l'adoption des mécanismes de la démocratie participative...

Le Programme de développement urbain et de la gouvernance locale intervient sur trois axes principaux:

-Le Programme d'investissement local: d'un coût de 977 millions de dinars, ce programme, partiellement financé par les dotations globales non affectées (DGNA), est conçu selon l'approche participative. L'octroi de ces dotations annuelles est régi par la satisfaction de conditions minimales obligatoires et de résultats de l'évaluation des performances.

-Le Programme de réhabilitation des quartiers défavorisés: d'un coût de 225 millions de dinars, ce programme concerne 229 quartiers répartis sur 144 communes. Ce programme, qui vise l'amélioration de l'infrastructure de base au niveau des quartiers, est totalement financé à travers la Subvention affectée dont l'octroi est subordonné à l'accomplissement des conditions minimales obligatoires (CMO). 

-Le Renforcement des capacités communes: d'un coût de 18 millions de dinars, ce programme comprend deux volets: la formation assurée par le CFAD et l'assistance technique assurée par la CPSCL. En tant qu'agence d'exécution du PDUGL, la CPSCL veille sur la bonne exécution de ce programme et assure le suivi de l'accomplissement de ses résultats. A noter que le renforcement des capacités vise le soutien des communes pour l'amélioration de leurs compétences, l'amélioration de la planification et de la réalisation de leurs investissements en vue d'améliorer les services rendus aux citoyens.

Au cours du débat avec les journalistes, le ministre des Affaires locales et de l'Environnement, Riadh Mouakhar,  a évidement abordé l'épineuse question de la propreté de nos villes. Il a estimé qu'il y a une amélioration sensible de la situation, mais que des efforts restent encore à faire, surtout concernant l’engagement des municipalités qui manquent terriblement d’encadrement  et l'évolution des mentalités des citoyens.

Mais le ministre s’est montré optimiste pour l’avenir à partir de 2018, date de création d'une école de propreté. Une école censée former les cadres des municipalités, histoire de les aider à mieux gérer les questions de propreté de la collecte des ordures au traitement qui leur est consacré.

Malgré les tiraillements politiques et la position de son parti Afek qui œuvre pour le report des élections municipales, Mouakhar a réitéré le vœu de son ministère en vue de l'accélération des dispositifs de leur organisation, indiquant que ce blocage ne peut plus durer surtout qu’il affecte terriblement l’efficacité du travail des municipalités. Tout en déplorant le fait que certains délégués n'aient pas été en mesure d'assumer leurs responsabilités au sein des communes.

Il est à noter que les communes classées premières dans l'évaluation de la performance 2016 ont été honorées et récompensées à la fin de ce rendez-vous. Il s'agit des communes de Bir Mcherga et Siliana (qui ont obtenu un prix d'une valeur de 150 mille dinars), suivis des communes de Mahres (100 mille dinars) et Ghenada (75 mille dinars).
 

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