Répartition des médecins spécialistes à travers les régions: De criardes disparités

 

 

La mort en moins de 24 heures de deux femmes enceintes dans le gouvernorat de Tataouine à cause du manque de moyens a suscité bien des interrogations quant à la situation précaire du secteur de la santé publique.

 

Pour les connaisseurs, le marasme du secteur de la santé publique ne date pas d’aujourd’hui, bien au contraire, c’est un mal chronique, comme en témoignent les chiffres présentés par le ministère de la santé publique en 2013 et relatifs à une étude effectuée en 2011.

 

Selon ces chiffres, la Tunisie dispose de 29 médecins spécialistes pour chaque 100 mille habitants et que seulement 28,9% appartiennent au secteur de la santé publique.

 

Dans cette même catégorie de spécialistes, le gouvernorat de Tataouine occupe le dernière place avec 6,8% seulement, suivi de Kasserine avec 9,1%, Sidi Bouzid avec 9,4%,  alors que Tunis dispose de 91,4% soit trois fois plus que la moyenne générale à l’échelle nationale et 13 fois plus ce dont dispose Tataouine. Sousse, quant à elle, dispose de 51,8% et Sfax de 38,6%.

 

Pour les femmes enceintes, la moyenne nationale est de 23,3 et là encore on trouve que Siliana arrive en dernière position en ne disposant que de 3,2 suivie de Kebili et Tataouine avec 4,4 alors que Tunis arrive en première position avec 72,2 soit 16 fois plus que Tataouine.

 

Ce sont là des chiffres révélateurs qui témoignent de la disparité criarde à travers les régions.Des disparités que le ministère de la Santé se doit de corriger dans les plus brefs délais, car il y va de la santé, mais surtout de la vie de citoyens qui ont droit à la vie, comme ceux de la capitale Tunis.