Tillerson à Doha : les positions du Qatar sont tout à fait raisonnables

Tillerson à Doha : les positions du Qatar sont tout à fait raisonnables

 

Le Secrétaire d’état américain Rex Tillerson a rencontré mardi à Doha l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad, à propos de la crise qui dure depuis le mois dernier entre ce pays et d’autres états arabes.

Il a estimé que le Qatar avait adopté des positions tout à fait "raisonnables" sur le contentieux diplomatique qui l'oppose à ses voisins, et qu'il avait bon espoir de voir la crise se résoudre.

"J'ai bon espoir que nous puissions progresser vers un règlement de la crise", a dit Rex Tillerson avec à ses côtés son homologue qatari. "Je pense que le Qatar a des positions très claires, qui sont, à mon avis, fort raisonnables", a ajouté le chef du département d'Etat.

Les Etats-Unis et le Qatar ont signé mardi un accord visant à empêcher le financement du terrorisme dans le cadre de la visite à Doha du Secrétaire d’état américain pour tenter de mettre fin à la crise du Golfe. L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte ont imposé le mois dernier des sanctions au Qatar qu'ils accusent de financer les groupes extrémistes ainsi que de complaisance envers l'Iran, grand rival de l'Arabie saoudite dans la région.

"L'accord que nous avons tous les deux signé au nom de nos gouvernements représente des semaines de discussions intensives entre spécialistes et relance l'esprit du sommet de Ryad", a déclaré le secrétaire d'Etat américain qui donnait une conférence de presse avec son homologue qatari, le cheikh Mohamed ben Abdelrahman al Thani. Le président des Etats-Unis Donald Trump a rencontré les représentants d'un certain nombre d'Etats arabes lors de sa visite dans la région au mois de mai.

"Le protocole expose une série de mesures que chaque pays prendra dans les mois et les années à venir pour stopper et désactiver les flux financiers de la terreur et intensifier les activités de lutte contre le terrorisme à une échelle mondiale", a déclaré Rex Tillerson. "Ensemble, les Etats-Unis et le Qatar feront davantage pour localiser les sources de financement, pour collaborer et partager l'information et pour maintenir la région (...) en sécurité", a-t-il ajouté.

Son homologue qatari a précisé que l'accord n'était pas lié à la crise avec les quatre pays arabes. Doha dément soutenir des organisations fondamentalistes et estime que le boycott dont elle est victime s'inscrit dans le cadre d'une campagne visant à contrecarrer sa politique étrangère qui se veut indépendante.

"Aujourd'hui, l'Etat du Qatar a été le premier à signer le programme exécutif avec les Etats-Unis de lutte contre le financement du terrorisme", a déclaré le ministre qatari lors d'une conférence de presse.

Le Qatar compte sur son territoire la base aérienne d'Oudeïd, la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient, à partir de laquelle des appareils de la coalition internationale lancent des frappes aériennes contre le groupe djihadiste "Etat islamique" en Syrie et en Irak.

Mercredi, les ministres des Affaires étrangères égyptien, saoudien, bahreïni et émirati rencontreront Rex Tillerson à Djeddah, en Arabie saoudite, pour évoquer la crise du Qatar, a annoncé mardi le ministère égyptien des Affaires étrangères.

"Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukry, a reçu une invitation de son homologue saoudien, Adel al Jubeïr, à participer à une réunion des ministres des Affaires étrangères des quatre pays arabes qui boycottent le Qatar, avec le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, demain à Djeddah", a indiqué le ministère dans un communiqué.

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