Tunisie - Angleterre : ni la tête ni les pieds!

Tunisie - Angleterre : ni la tête ni les pieds!

A croire  la diarrhée verbale de certains consultants techniques, la sélection tunisienne aurait livré une grande bataille face à celle anglaise!

Foutaise!

Si nous mettons de côté le nationalisme outrancier décuplé par un populisme exacerbé et analysons la première sortie de notre team national à postériori et en toute quiétude et tranquillité, nous n’exagérerions rien en disant qu’il n’y avait ni la tête ni les pieds!

D’ailleurs dés l’entame de la rencontre les protégés de Nabil Mâaloul ont paru complètement tétanisés par un enjeu qui est loin, d’alors, exister.

Les jambes lourdes et totalement débordés, ils se sont laissés malmener par des joueurs d’Outre-Manche déchaînés.

Tout le long d’un premier quart d’heure terrifiant, les anglais se sont installés dans notre camp, nous ont privés de ballon et ont failli nous mettre quatre d’affilée si ce n’est les reflexes aiguisés d’un Moez Hassen bien dans son match et concentré. Mais il a trop vite fait de se blesser et de contraindre son entraîneur à le remplacer, perdant, par là même, un changement dont il aurait pu à la fin de la rencontre bénéficier.

La défense prenait l’eau et le flan gauche où Ali Mâaloul était complètement hagard et égaré représentait l’autoroute idéale et rêvée pour les anglais. Ça sera la dure réalité de toute cette confrontation et Ali Maâloul le maillon le plus faible de cette première sortie.  

Dans cette défense fébrile et très peu organisée, Seul Dylan Bronn arrivait à sortir son épingle de jeu et affichait une assurance qui manquait terriblement à tous ces autres coéquipiers.

Farouk Ben Mustapha prenait, dans les cages,  le relais et lui aussi en voulait ; heureusement que côté gardien, on était gâté !

Le milieu était tout aussi désorganisé et incapable de créer, mené par Wahbi Khazri, capitaine entièrement effacé, et un Selliti et Sassi qui se démenaient  avec leur potentiel technique et leur générosité  sans trouver  sur qui s’appuyer ni un partenaire capable de concrétiser.

Le penalty, transformé par Ferjani Sassi après que Fakhreddine Ben Youssef l’ait obtenu,  tombait à pic avant la fin de la première période et d’aucuns auraient pensé qu’à égalité, notre sélection allait se libérer et se mettre enfin à jouer le football qu’elle a pu pratiquer durant les rencontres amicales. Mais rien n’y fait!

Le repos de la mi-temps et les consignes du staff n’ont pas changé la donne sauf pour un regroupement défensif qui visait à conserver la parité. C’était sans compter la dextérité du jeu de tête anglais. Un football construit, de tous les temps, sur la virilité et l’efficacité sur balles arrêtées.

Confinés dans leur moitié de terrain, les Tunisiens ont essayé de contenir avec toutes les forces du cœur qui leur était donné, les assauts répétés des Anglais et y sont parvenus tant bien que mal sans pour autant se créer eux-mêmes, une seule et timide occasion.

Mais encore une fois, et pour la énième fois, le mental n’y était pas et la concentration a fait défaut au plus mauvais moment. Le capitaine courage, Harry Kane, s’improvise sauveur du royaume au temps additionnel. Oublié, seul, bien placé au second poteau, prêt à recevoir la balle de corner dévié de la tête par Stones, Kane ne tremble pas, trompe un Farouk Ben Mustapha, cloué sur ses deux jambes et propulse Gary Southgate, très tendu, au septième ciel alors que Nabil Mâaloul est terrassé sur le banc des remplaçants!

Deux à un est le résultat final et les « Three Lions » empochent les trois points d’une victoire triomphale!

Les Tunisiens devraient retrouver leurs jambes mais surtout leurs têtes pour affronter le 23 juin les « diables rouges », leaders du groupe et l’une des nations qui a les faveurs des bookmakers.

 Du côté des «Aigles de Carthage», on ne demande pas que ça plane mais juste que ça bouge !                                

Votre commentaire