Tunisie : près d’un million 500 mille nouveaux électeurs

Tunisie : près d’un million 500 mille nouveaux électeurs

Avec l'expiration samedi 15 juin 2019 de la date limite pour s'inscrire aux élections législatives 2019, le nombre d'électeurs inscrits à 17h00 a atteint 1 million 480 mille nouveaux inscrits, selon Anis Jarboui, membre de l'Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE).
"Le nombre total d'électeurs inscrits pour les prochaines élections a dépassé les 7 millions (7 millions 200 mille)", a déclaré Jarboui à l'agence TAP.
Concernant l'amendement de la loi électorale, il a indiqué que le l’ISIE avait reçu le 9 juillet 2018 le projet de loi organique portant amendement de la loi organique n° 16 de 2014 concernant le seuil électoral (Les listes n'ayant pas obtenu 5% des suffrages exprimés n'étant pas prises en compte dans l'attribution de sièges), mais elle a présenté fin octobre au Parlement sa proposition d'un seuil de 3%.
En ce qui concerne l'inclusion d'un nouveau article à la loi électorale stipulant que les candidatures aux élections devraient être présentées sous des conditions, ce qui a été interprété par certains comme étant des "conditions sur mesures et pour des considérations étroites" afin d’empêcher certaines personnes de se présenter aux élections, Jarboui a déclaré qu'aucune consultation n'avait eu lieu sur la question de l'amendement et de son contenu.
A cet égard, il a fait savoir que l'ISIE a adopté le guide du candidat la semaine dernière et entamera la semaine prochaine la formation des responsables chargés de recevoir ces candidatures. Il a souligné que ce guide spécifie que "l'instance garantit l'égalité de traitement de tous les électeurs et de tous les candidats qui participent aux élections et aux référendums".
"Toute modification de la loi électorale compliquera la tâche de l'ISIE, car le délai imparti ne sera pas suffisant pour commencer le 22 juillet à recevoir les candidatures aux élections législatives, mais l'Instance, en tant qu'organe constitutionnel, est déterminée à appliquer la loi et la nouvelle loi électorale en cas d'amendement", a-t-il affirmé.
La plénière de l'ARP, tenue jeudi pour discuter du projet d'amendement de la loi électorale et des référendums, n'a pas voté les propositions de modification du projet de loi, notamment la proposition visant à réduire le ratio conditionnel de financement public pour la campagne électorale de 5 à 3%, ainsi que la proposition de réduction du seuil de comptage des votes de 5 à 3%.
L’examen de la révision de la loi électorale et référendaire a été reporté à de nombreuses reprises en raison du rejet par un nombre important de députés de l’opposition des amendements proposés, ainsi que de l’incapacité des différents blocs lors des réunions consensuelles de trouver des solutions satisfaisantes pour toutes les parties.
Le gouvernement avait soumis un certain nombre d'amendements à la loi électorale à l’approbation de la dernière de la session plénière. Ils concernent, notamment le rejet par l'ISIE des candidatures de ceux qui ne respectent pas le système démocratique, les principes de la constitution et l'alternance pacifique au pouvoir, ou qui appellent à la violence, à la discrimination et la haine entre citoyens, font l'apologie des politiques de dictature et des pratiques de violation des droits de l'homme, glorifient le terrorisme et menacent le système républicain et les fondements de l'Etat de droit.
La date limite d'inscription aux élections législatives de 2019 a expiré samedi, après avoir été prolongée, et l'inscription à la présidentielle se poursuivra jusqu'au 4 juillet.

 

 

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