Un chantier pour l’ISIE : Découpage pour des élections locales pour un scrutin coutant 70 MD

Un chantier pour l’ISIE : Découpage pour des élections locales pour un scrutin coutant 70 MD

L’Instance supérieure indépendante pour les élections se penche depuis des semaines sur un chantier dans l’indifférence quasi-générale de la classe politique, de la société civile et de l’opinion publique.

Il s’agit du découpage territorial des circonscriptions électorales pour les élections locales devant avoir lieu en octobre prochain au plus tard selon le porte-parole de l’ISIE, Mohamed Tlili Mnasri.

D’après ce dernier ces fameuses élections auront lieu au niveau des imadats (le secteur) qui sont au nombre de 1085. Mais comme il faut au moins cinq élus par délégation et qu’il y a 70 imadats qui n’arrivent pas à ce chiffre, il faut en créer pour parvenir au chiffre faramineux de 1155 élus locaux. Un budget de 70 millions de dinars est prévu selon l’invité de Mosaïque FM pour qui ces élections ont pour objectif la mise en place de la deuxième chambre du Parlement, l’Assemblée des régions et des districts.

On rappelle qu’en même temps qu’on a promulgué le décret-loi sur les élections locales, les conseils municipaux ont été dissous à quelques semaines des élections municipales quinquennales qui auraient dû avoir lieu en mai 2023. Ce qui laisse à penser que les conseils locaux se substitueront à plus ou moins long terme aux conseils municipaux.

Le porte-parole de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Mohamed Tlili Mansri, est intervenu, ce lundi 29 mai 2023, dans Midi Show, pour parler du projet du découpage territorial des circonscriptions électorales locales.
L'opération du découpage prendra fin le 24 juin prochain a-t-il précisé Mnasri.

Lorsque l’on rappelle que le scrutin législatif tenu en décembre et janvier derniers a drainé juste 11% du corps électoral (soit 11 électeurs sur 100) on voit mal des élections dont on ne connait pas l’utilité rassembler un électorat qui se mobiliserait pour un scrutin nouveau.

L’élection ce n’est pas un bulletin dans l’urne mais c’est surtout tout un environnement favorable et cela n’est pas le cas ni actuellement ni dans quatre mois. Car dans la conjoncture actuelle, les Tunisiens ont d’autres préoccupations plus pressantes.

De plus les 70 millions de dinars seront utiles pour satisfaire d’autres besoins, surtout en ce temps de pénurie au niveau des produits de base.

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