30 ème jour du blocage de Petrofac : Jusqu’à quand ?

30 ème jour du blocage de Petrofac : Jusqu’à quand ?
 
 
Face à la passivité étonnante des autorités tunisiennes qui n’arrivent pas à réagir pour mettre un terme au sit-in sauvage des protestataires de la société de l’environnement, le énième blocage de la société pétrolière britannique de prospection et d’exploitation énergétique Petrofac continue à Kerkennah depuis un mois.
 
Bien que la société mère ait arrêté entretemps ses investissements prévus en Tunisie et bien qu’elle ait annoncé son intention de quitter définitivement la Tunisie, rien ou presque n’a été fait même après la venue du plus haut responsable anglais de la société de Londres pour essayer de trouver une solution à ce sujet.
 
L’unique réaction officielle s’est limité à une rencontre entre le ministre de l’Energie et des Mines, Mongy Marzouk, et les protestataires en présence du représentant de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières  et de l’UGTT à Sfax. Rencontre durant laquelle le ministre a essayé de faire raisonner les protestataires en leur demandant de lever le blocage de Pertofac et leur promettant d’intervenir en leur faveur pour les recruter dans les établissements où ils sont en train d’évoluer.
 
Il est inutile de rappeler, dans ce sens, que ces protestataires, bien qu’ils aient été sensibilisés des pertes énormes qu’ils font subir à la société et à l’Etat tunisien, n’ont rien voulu entendre et ont réitéré leur intention de ne quitter la société que s’ils sont recrutés.
  
L’arrêt de l’activité de Petrofac lui coûte la perte de quelque 200 000 dollars par jour dont 160 000 auraient dû revenir à l’Etat tunisien (actionnaire à raison de 55% dans la concession d’exploitation des champs Chergui à travers l’ETAP) et qui bénéficie en plus des revenus des impôts sur les ventes.
 
Outre bien sûr les pertes dues au recours à l’importation de gaz de l’Algérie pour remplacer celui qui devait être produit par Petrofac dans l’alimentation de la centrale de la STEG. Des pertes qui laissent perplexes dans une période où la Tunisie a plus que jamais besoin de toutes ses ressources pour espérer s’en sortir.
J.B.H.
 
 

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