Appel à la libération des médecins et des pharmaciens accusés de "trafic de pilules psychotropes"

Appel à la libération des médecins et des pharmaciens accusés de "trafic de pilules psychotropes"

Suite au décès d'un médecin en prison, les organisations des professions de santé ont demandé la libération des médecins et pharmaciens accusés de "trafic de pilules psychotropes".
Selon  docteur Nizar Ladhari, secrétaire général de l’Ordre des médecins, jusqu’à ce jour il n’y a aucun élément clair qui explique les causes du décès de leur collègue. Il y a une enquête en cours et les responsabilités seront déterminées, a-t-il expliqué.
L’Ordre a saisi cette occasion pour appeler les autorités à libérer cinq médecins et deux pharmaciens en détention provisoire dans le cadre d’affaires similaires. «Les causes des arrestations sont multiples mais en général ils sont dus à l’erreur ou l’accident médical. Les enquêtes sont lancées mais en parallèle, la justice décide la détention provisoire pour plusieurs semaines du médecin suspect. En plus de l’impact psychologique, le médecin qui se trouve dans une situation similaire risque sa réputation même s’il s’avère qu’il est innocent. Les praticiens qui pratiquent entre 600 et 1000 interventions chirurgicales ont un risque d’erreur, a noté Ladhari.
Selon le secrétaire général de l’Ordre des médecins, face au risque encouru, les médecins exigent plus d’analyses avant d’opérer leurs patients et exigent même l’avis d’autres collègues. De ce fait, une simple intervention coûte plus cher que d’habitude. Dans certains cas, les médecins craignent d’intervenir dans les cas de patients âgés et qui ont des maladies chroniques de peur des poursuites en cas de complications ou de décès.
Pour les pilules psychotropes, certains patients, tentés par le gain vendent une partie des médicaments prescris. En cas d’arrestation par les forces de l’ordre, le médecin qui a prescrit et le pharmacien qui a vendu les médicaments sont aussi poursuivis. Il en de même  pour ce genre de cas, les arrestations touchent la réputation des professionnels de santé.

Les autorités choisissent malheureusement les solutions simples pour lutter contre ce phénomène. Or, l’idéal est d’opter à la sensibilisation en plus de trouver une autre manière de lutter contre le trafic des pilules. Ceci a obligatoirement besoin de budget, a noté le docteur Ladhari. 

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