Campagnes électorales : Les messages dans les médias et réseaux sociaux ont véhiculé des propos haineux (ISIE)

Campagnes électorales : Les messages dans les médias et réseaux sociaux ont véhiculé des propos haineux (ISIE)

Plus de 54% des messages circulant dans les médias et les réseaux sociaux lors des récentes campagnes électorales ont véhiculé des propos haineux, a révélé Imed Barboura, conseiller médias de l'instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

Ce chiffre n'est pas une invention de l'ISIE mais plutôt le résultat du processus de monitoring conduit par l'instance électorale lors de la campagne électorale du premier et second tour des législatives de 2022, a-t-il encore précisé.

S'exprimant lors de la conférence de clôture de la campagne "Matakrahnich" (Ne me haïssez pas) pour lutter contre le discours de haine lors des dernières campagnes électorales législatives, organisée par l'Institut arabe des droits de l'homme, mardi, à Gammarth, Barboura a indiqué que 55% des discours diffusés sur les chaines télévisées ont été marqués par des propos haineux, notamment, au premier tour des élections législatives.

Il a ajouté que l'instance a traduit les contrevenants devant la justice et a emprunté la voie de la répression et de la sanction dans le respect de la loi afin que personne ne puisse bénéficier de l'impunité.Toujours selon le même responsable, le discours de communication politique a été marqué au cours des périodes précédentes du sceau de l'exclusion et de l'ostracisme.

Constat : montée en puissance de la violence et de la haine et aggravation de la tension dans l'espace public, a fait savoir Barboura, exhortant les différents acteurs politiques, la société civile et l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections ainsi que les médias à faire preuve de modération et adopter un discours équilibré loin du sensualisme et de la haine.

Pour sa part, le directeur de l'Institut arabe des droits de l'homme, Abdelbasset Ben Hassen, a affirmé que la campagne "Matakrahnich" a démarré tambour battant il y a deux ans. Initiée par un groupe de jeunes avec le concours et le soutien du Fonds des Nations unies pour la démocratie, la campagne s'inscrit dans une perspective de faire face à la montée en puissance du discours de haine, de violence et de racisme lors des campagnes électorales.

L'idée qui préside à cette initiative est de permettre aux citoyens de faire usage des moyens de communication modernes pour prôner un discours alternatif qui cultive la différence, la tolérance et les valeurs du vivre ensemble.

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