Candidats à la présidentielle : A quel saint l’électeur va-t-il se vouer

Candidats à la présidentielle : A quel saint l’électeur va-t-il se vouer

 

Ils sont donc 26 candidats-2 femmes et 24 hommes qui vont faire la course à la présidence de la république. Le chiffre n’est pas loin de celui enregistré pour le précédent scrutin de 2014 au cours duquel 27 dossiers ont été retenus par l’ISIE.

Cinq candidats, tous ayant échoué sont pour la seconde fois dans les starting-blocks. Il s’agit de Moncef Marzouki qui s’était opposé au second tour au président élu Béji Caïd Essebsi. Trois autres, Hamma Hammami, Hechmi Hamdi et Slim Riahi se sont classés à la 3ème, 4ème et à la 5ème place avec des scores respectivement de 7,82%, 5,75% et 5,55%. Le cinquième n’est autre que Safi Saïd qui n’a obtenu que 0,8% des suffrages exprimés, se situant au 9ème rang.

Mais si le scrutin de 2014 n’a vu la présence d’aucun candidat officiellement mandaté par le Mouvement Ennahdha, ce n’est pas le cas pour la consultation présidentielle de cette année où ce parti présente son vice-président et un de ses fondateurs, Abdefattah Mourou. Mais à ses côtés, on retrouve Moncef Marzouki qui a capté l’électorat nahadhaoui en 2014, ce qui lui a permis d’être présent au second tour.

Cependant, Mourou ne sera pas le seul candidat estampillé islamiste puisqu’on retrouve également l’ancien secrétaire général et l’un des leaders historiques du mouvement Hamadi Jebali qui fut d’ailleurs le chef du gouvernement de la Troïka, vainqueur des élections de l’assemblée nationale constituante en 2011.

Outre Hechmi Hamdi qui fut l’un des anciens dirigeants du mouvement islamiste, bien qu’il ait fondé son propre parti, Courant Mahaba sous l’étendard duquel il se présente, d’autres personnalités sont de sensibilité islamiste comme l’ancien ministre de la Justice, Omar Mansour ou l’enseignant de droit Kaïs Saïd.

On peut ajouter dans le même camp puisqu’ils ont fait partie du gouvernement de la Troïka, outre Marzouki, le président du Courant démocrate, Mohamed Abbou, le représentant d’Ettakatol, Elyes Fakhfakh. Dans la même mouvance politique se situe également l’avocat Seïfeddine Makhlouf, sans oublier Hatem Boulabiar qui fut membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha avant d’en démissionner.

Si le choix dans le camp islamiste n’est pas aussi évident, du côté de la famille politique dite moderniste, les choses ne sont pas, non plus, claires. En effet, on trouve dans la liste des candidats pas moins de sept qui avaient appartenu à des titres divers au parti Nidaa Tounes historique, vainqueur des élections de 2014 à la présidentielle et aux législatives.

Il s’agit de Salma Elloumi-Rekik, ancienne trésorière, de Mohsen Marzouk, second secrétaire général du parti, Néji Jalloul ex-Secrétaire général du clan de Monastir, Youssef Chahed, président de la commission des 14 préparatoire du 1er congrès, Slim Riahi, secrétaire général lors de la fusion vite avortée de son parti l’UPL au sein du Nidaa, Saïd Aïdi membre de la direction et Nébil Karoui qui fut membre du bureau exécutif jusqu’en 2015.

Dans ce même camp moderniste on va aussi trouver le ministre (démissionnaire) de la Défense nationale, Abdelkarim Zbidi, le président du parti Al-Badil Ettounsi et ancien chef du gouvernement Mehdi Jomaa.

La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi est quant à elle à cataloguer dans une catégorie à part, celle des nostalgiques de l’ancien régime du RCD de Ben Ali.

Le camp de la gauche est aussi de son côté aussi divisé, ce qui est une première. Ainsi en sus du leader historique du Parti des Travailleurs et porte-parole de la Jebha, Hamma Hammami, on va trouver un des leaders du parti des patriotes démocrates unifiés, Al Watad, Mongi Rahoui qui sera le candidat du parti Front populaire ainsi que un autre leader historique de ce dernier mouvement politique fondé par le martyr Chokri Belaïd, à savoir Abid Briki, président du parti la Tunisie en Avant et candidat de la coalition de l’Union démocrate sociale.

Les autres candidats à l’élection présidentielle anticipée sont Mohamed Lotfi Mraïhi et Mohammed Sghaier Nouri.

Pour mémoire, sur 5.308.354 électeurs inscrits en 2014, un total de 3.339.666 votants s’étaient rendus aux urnes soit un taux de participation de 62, 91%.

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