Comment Mohsen Marzouk a volé au secours de Youssef Chahed ?

Comment Mohsen Marzouk a volé au secours de Youssef Chahed ?

 

Le Chef du gouvernement désigné Youssef Chahed a dû faire face à plusieurs difficultés lors de la composition de son équipe. Des pressions, des chantages, des menaces de la part des partis politiques dont le sien Nidaa Tounes, des organisations nationales et d’autres forces occultes qui ont agi pou tirer le maximum de profit. Il a dû, des fois, composer avec la chose et son contraire. Pour contourner  les pressions et le menaces de Slim Riahi, le président de l’UPL, il a fait appel à son ancien camarade de Nidaa, l’actuel secrétaire général de « Mouvement Mashrou3 Tounes », Mohsen Marzouk. Ce dernier,  bien qu’il ait claqué la porte du Nidaa, est resté « fidèle » à son ancien patron et mentor Béji Caid Essebsi. Aucune critique déplacée, aucun mot blessant et aucune  attaque frontale. Comme l’a écrit dans une précédente chronique, notre confrère Raouf Ben Rejeb , « il a mûri et changé ». Il n’est plus cet homme « pressé que l’on connaissait qui tire tout ce qui bouge et qui court plus vite que son ombre. C’est un homme réfléchi, totalement sûr de lui mais non dominateur ». Marzouk a promis au Président la république de soutenir,  Youssef Chahed,  du moins de ne pas lui compliquer les choses, bien qu’au départ il n’ait pas « gobé » sa désignation, ayant proposé trois autres candidats pour la succession de Habib Essid.

Mohsen Marzouk a volé à son secours, mais en posant ses conditions.  D’abord ne pas nommer dans son gouvernement aucun membre de la « Kotla Al Horra », parce que la moindre nomination se répercuterait directement sur sa composition. Le remplaçant rejoindrait systématiquement le groupe parlementaire de Nidaa Tounes sur la liste de laquelle il a été élu. C’est ainsi que les députés Bochra Belhaj Hmida et Hsouna Nasfi ont été approchés mais ont décliné la proposition. Alors qu’ils présentent tous les deux de bons profils pour figurer dans l’équipe de Youssef Chahed. Ensuite, nommer Ghazi Jeribi qui lui est très proche dans un ministère régalien la justice, en l’occurrence. Mohsen Marzouk a mis un véto devant l’entrée du porte parole de Nidaa, Abdelaziz Kotti dans le gouvernement. Ce faisant, il a réussi à mettre l’UPL de Slim Riahi « hors d’état de nuire », permettant à Youssef Chahed  de se débarrasser d’un « partenaire » trop encombrant. 

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