Gaza : Rencontre de dirigeants de la CIA, du Mossad, du Qatar et de l’Égypte pour une trêve

Gaza : Rencontre de dirigeants de la CIA, du Mossad, du Qatar et de l’Égypte pour une trêve

 

Le patron de la CIA, William Burns, le chef du Mossad, David Barnea, et le chef du gouvernement du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et le directeur des renseignements égyptiens Abbas Kamel se sont rencontrés au Caire alors que la pression internationale s’intensifie pour un accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, après l’annonce par Israël d’une offensive prochaine sur la ville palestinienne surpeuplée de Rafah, selon la télévision Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien.

De son côté, le Hamas s’est dit « ouvert à l’idée de discuter de toute initiative pour mettre fin à l’agression et à la guerre », a assuré à l’AFP l’un de ses cadres sous couvert d’anonymat. « Le Hamas et les autres mouvements palestiniens attendent les résultats des pourparlers du Caire », a-t-il ajouté.

Lundi, le président des Etats-Unis, Joe Biden a annoncé qu’un accord de libération des otages détenus par le Hamas, accompagné d’une pause « d’au moins six semaines » dans les hostilités avec Israël, était actuellement en discussion. Le président américain a répété qu’il « fallait protéger » les civils palestiniens à Rafah en cas d’offensive israélienne sur cette ville du sud de l’enclave.

« Nous ne pouvons pas nous permettre une attaque israélienne sur Rafah. Cela provoquerait sans aucun doute une autre catastrophe humanitaire », a également estimé le roi de Jordanie Abdallah II, lors d’une allocution commune avec Joe Biden à la Maison Blanche.

Déjà, une proposition de cessez-le-feu avait été transmise fin janvier au Hamas, qui avait dit l’« examiner ». Élaborée lors d’une réunion organisée à Paris entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens, cette proposition prévoyait selon une source du mouvement islamiste palestinien une trêve de six semaines permettant l’échange d’environ 40 otages israéliens contre cinq à six fois plus de prisonniers palestiniens.

L’espoir d’un accord s’était cependant éloigné après que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a ordonné mercredi dernier à l’armée de « préparer » l’offensive sur Rafah près de la frontière égyptienne, où sont massés les Palestiniens déplacés par la guerre.

Selon Israël, 130 otages se trouvent encore à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre. Une trêve d’une semaine en novembre avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens détenus par Israël.

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