Les Présidents des Clubs mettent en doute la neutralité du ministre

 Les Présidents des Clubs mettent en doute la neutralité du ministre



De nombreux présidents de clubs de football ont exprimé leur refus de la désignation du secrétaire général de l’Union patriotique libre (UPL), Maher Ben Dhia comme ministre de la Jeunesse et des Sports.

Une délégation composée de nombre de ces présidents dont particulièrement Hamdi Meddeb, Lotfi Abdennadher, Maher Ben Aïssa, Mouldi Abichou, Mourad Belakhal s’est même déplacée hier chez les grands partis qui forment la coalition gouvernementale pour exprimer le refus de la désignation de Ben Dhia.

Les présidents des clubs ont estimé que le prochain ministre risque de ne pas être neutre, ajoutant que sa désignation peut provoquer des conflits d’intérêts et peut envenimer l’ambiance dans le milieu sportif.

Tout en précisant qu’ils n’ont rien contre la personne de Maher Ben Dhia, les présidents des clubs ont estimé qu’il est illogique de nommer comme ministre des Sports un politicien dont le parti est présidé par Slim Riahi, président du Club Africain.

Ils se sont demandé dans ce sens, si Ben Dhia serait capable d’activer la loi qui interdit aux présidents des partis politiques de présider des clubs sportifs.

Certains ont aussi rappelé que le fait que Ben Dhia soit aussi le président du Club du Sporting de Moknine, peut ouvrir la porte à de nombreuses spéculations qu’on aurait dû éviter dès le départ.

Durant leurs rencontres respectifs avec Mohamed Ennaceur et Hafedh Caïd Essebssi (Nidaa), Rached Gannouchi (Ennahdha) et Yassine Brahim (Affek), les présidents des clubs ont demandé l’intervention de ces partis afin de réviser cette nomination avant le vote de confiance du gouvernement.

Il semblerait que les réponses des partis ont été presque les mêmes. Les politiques ont estimé que la requête des présidents des clubs est très tardive surtout que le Parlement n’accorde pas sa confiance à chaque ministre à part mais au gouvernement dans sa globalité.

Les leaders des partis ont essayé de rassurer les présidents des clubs et ont indiqué qu’ils vont s’assurer que le nouveau ministre soit le ministre de tous les clubs tunisiens et qu’il les traitera sur un pied d’égalité.

Ces rencontres ont été, d’un autre côté, une occasion pour débattre de la triste réalité du sport tunisien, des problèmes de financement et de gestion du club et du rôle de l’Etat dans la relance du sport.