L’UGTT entre le choix l’apaisement et le soutien à la « mère des batailles » de Yakoubi

L’UGTT entre le choix l’apaisement et le soutien à la « mère des batailles » de Yakoubi

Démarrage ce lundi 23 avril, de la réunion de la commission administrative de l’UGTT sur fond de crise sociale aigüe. Cette réunion est convoquée à la hâte pour examiner ses rapports avec le gouvernement et la crise entre la fédération générale de l’enseignement secondaire et le ministère de l’éducation. Cette crise tient en haleine l’ensemble des Tunisiens et présage d’une année blanche qui serait catastrophique pour le pays. Le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Tabboubi est monté, ces derniers jours, au créneau pour soutenir becs et ongles les revendications des enseignants et appeler le gouvernement à accepter de négocier sans conditions. E son côté, la fédération générale de l’enseignement secondaire a fait part, dimanche, de sa disposition à entrer dans des négociations « sérieuses, responsables et inconditionnelles » avec les Ministères de tutelle (Education et Sports) dont le démarrage marquera la fin de la décision relative à la suspension des cours. Elle propose une initiative qui prévoit la reprise des cours dans tous les collèges et lycées dès le démarrage des négociations avec l’autorité de tutelle. Une fois les négociations couronnées par un accord à la hauteur des attentes des enseignants et répondant à leurs revendications matérielles et morales contenues dans les motions professionnelles du secteur, le blocage des notes sera levé. Or, le gouvernement est ferme sur ces deux points, pas de négociations sans reprises des cours et remises des notes à l’administration.

Dans ce bras de fer, les élèves et leurs parents se trouvent dans un désarroi total. La centrale syndicale est de plus en plus critiquée et malgré les affirmations sans cesse renouvelées d’éviter le spectre de l’année blanche, son image est fortement écornée dans l’opinion publique. Vouloir faire le gouvernement en prenant les élèves en otages, ne pourrait qu’envenimer davantage la situation et faire perdurer la crise. L’UGTT se trouve aujourd’hui, devant un choix, s’allier au million d’élèves et leurs parents ou continuer à soutenir la « mère des batailles » de Yakoubi et les 80.000 enseignants qui par ailleurs ne sont pas tous d’accord sur la démarche de la fédération. Plusieurs milliers d’entre eux ont rejoint leurs salles de classes et d’autres ont déjà remis les notes à l’administration.

Au cours de sa rencontre, hier, avec le secrétaire général de l’UGTT, le président de la république Béji Caid Essebsi a réussi à tempérer son ardeur et en lui demandant de faire prévaloir le langage de la raison.

Votre commentaire