Marzouki a-t-il autorisé le débarquement des marines américaines en Tunisie?

Marzouki a-t-il autorisé le débarquement des  marines américaines en Tunisie?

 

Suite aux déclarations de l’ancien président Moncef Marzouki dans l’émission « Témoin de l’époque » diffusée sur la chaine qatarie « Al Jazeera » au cours de laquelle il a accusé successivement Hamadi jebali, rachid Ammar et Abdelkrim Zebidi, successivement chef de gouvernement, chef d’état major et ministre de la défense à l’époque, de nonchalance face à l’attaque de l’ambassade américaine le 14 septembre 2012, a répondu, mardi 25 juillet 2017 dans le journal Acharâa El Maghribi. Il a renvoyé l’ancien président à ses études en l’accusant d’avoir tenté de faire intervenir une armée étrangère, les marines en l’occurrence, en Tunisie. Il a jouté qu’il avait reçu un appel de la part de Imed Daimi, directeur du cabinet présidentiel l’enjoignant d’appliquer les instructions du président de la république, le chef suprême des armées pour permettre l’intervention des marines américaines, sur demande de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.  Chose qu’il avait catégoriquement refusé.

Abdelkrim Zbidi a précisé qu'il avait demandé à Marzouki de lui faire parvenir un courrier officiel qui a été réceptionné au ministère de la Défense le 14 septembre 2012 à 11h. Suite à ce courrier, 300 marines américaines sont arrivées le même jour à 14h, a-t-il rapporté. Elles ont été accueillies par l’ancien secrétaire d’état aux affaires étrangères Hédi Ben Abbes qui était membre du CPR, le parti de Marzouki.

Zebidi qui dit avoir tous les documents entre les mains, a rappelé qu’une réunion d’urgence a eu lieu à Carthage en présence de Marzouki, Jebali, Ben Jaafar et Larayedh et Rachid Ammar pour évaluer la situation au lendemain de l’attaque contre l’ambassade américaine. Au cours de cette réunion il a réitéré son opposition ferme contre le débarquement des marines qui, si elles sont autorisées à débarquer, elles ne quitteront plus le territoire tunisien. Il a mis sa démission en jeu mais plusieurs parties l’ont contacté pour le faire revenir sur sa décision, dont Mustapha Ben Jaafar et des membres du conseil supérieur des armées.

De son côté, ajoute l’ancien ministre, le général Rachid Ammar a rejeté la demande de l'ancien président de laisser des Marines américaines de débarquer en Tunisie. C'est suite à cet incident que le général a présenté sa démission, le 15 septembre 2012, a expliqué l'ancien ministre.

 

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