Moscou : Ce que l’on sait au lendemain de l’attentat le plus meurtrier en Russie depuis 20 ans

Moscou : Ce que l’on sait au lendemain de l’attentat le plus meurtrier en Russie depuis 20 ans

Un "massacre sanglant". C'est ainsi que le président russe Vladimir Poutine a dénoncé samedi l'attaque ayant tué la veille, selon le dernier bilan, 133 personnes au Crocus City Hall, une salle de concert située à Krasnogorsk dans la banlieue de Moscou. "J'exprime mes plus sincères condoléances à ceux qui ont perdu leurs proches (...) je déclare le 24 mars jour de deuil national", a-t-il affirmé dans sa première allocution télévisée depuis la fusillade revendiquée par le groupe État islamique (EI), dénonçant aussi un acte "terroriste barbare".

Peu d'informations ont filtré sur le profil des quatre auteurs présumés de l'attaque terroriste sur une salle de concert de la banlieue de Moscou, vendredi, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique. Ce sont des "citoyens étrangers", a assuré samedi le ministère de l'Intérieur russe. Il n'a pas précisé leur nationalité. Des médias russes et un député affirment que certains des suspects sont originaires du Tadjikistan, un pays d'Asie centrale frontalier de l'Afghanistan, où le groupe Etat islamique est actif. Sur des images de leurs interrogatoires diffusées par la télévision russe, deux des suspects admettent leur culpabilité, l'un disant avoir agi pour de l'argent.

-Au moins 133 morts. L'attaque terroriste a fait 133 morts, a annoncé le Comité d'enquête russe sur Telegram. Le bilan précédent faisait état de 115 morts. Seules 29 personnes ont été identifiées, selon le ministère des Situations d'urgence.

-L'Ukraine dément de nouveau toute implication dans l'attentat. "L'Ukraine n'a pas la moindre connexion avec cet incident", maintient un conseiller du cabinet du président ukrainien Volodmyr Zelensky sur le réseau social X. "Nous nous attendions à la version officielle russe de la 'trace ukrainienne'", affirme Mykhaïlo Podoliak, après que Moscou a déclaré avoir arrêté plusieurs suspects qui tentaient de gagner l'Ukraine.

-Onze personnes arrêtées, annonce le Kremlin. Les autorités russes ont arrêté onze personnes, dont quatre soupçonnées d'avoir directement participé à l'attentat, a fait savoir le Kremlin sur Telegram. Le FSB, cité par les agences de presse russes, affirme que les quatre suspects ont été interpellés dans la région de Bryansk et comptaient gagner l'Ukraine avec le soutien de contacts sur le territoire ukrainien. Kiev avait assuré vendredi n'avoir "rien à voir" avec l'attaque.

-La communauté internationale condamne l'attaque. "Nos pensées vont aux familles des victimes et à tous les blessés", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz sur le réseau social X. Un sentiment partagé par Londres, qui "condamne dans les termes les plus forts" l'attentat, selon le ministre des Affaires étrangères David Cameron sur X. "Nous condamnons fermement cette attaque terroriste haineuse contre des civils innocents", a aussi déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

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