Ségolène Royal : « Certaines caricatures de Mahomet sont insultantes »

Ségolène Royal : « Certaines caricatures de Mahomet sont insultantes »

 

L'ancienne ministre et ex-candidate à la présidence de la République en France Ségolène Royal a estimé que « certaines caricatures de Mahomet sont insultantes ». Elle a dit dit « comprendre que certains se sentent insultés par les caricatures pornographiques », lors d'une interview sur la chaine privée CNews, lundi matin.

Interrogée par la journaliste Laurence Ferrari, qui soulignait le « oui, mais… » de l'ex-ministre de François Hollande sur le sujet, cette dernière a répondu : « On a une devise française : liberté, égalité, fraternité. Donc, la liberté, oui, mais la liberté, ce n'est pas le droit de faire n'importe quoi. […] Il y a des droits et des devoirs. Et les devoirs installés par la République, c'est la fraternité qui vient rééquilibrer la liberté. »

L'ancienne responsable politique a ensuite offert au mot « fraternité » une nouvelle définition. « C'est quoi, la fraternité ? C'est l'interdiction de choquer, d'humilier, d'insulter. C'est la prise en considération de la souffrance des autres pour pouvoir rectifier un certain nombre de choses. Et la liberté, ce n'est pas le droit de dire n'importe quoi, n'importe comment », a jugé l'ancienne ambassadrice des pôles.

« Je ne suis pas pour l'interdiction des caricatures, mais je ne suis pas pour cautionner et dire que les caricatures, c'est bien », a-t-elle poursuivi, ajoutant : « Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes. Toutes les caricatures pornographiques, je comprends que certains se sentent insultés par cela, y compris des musulmans qui ne sont ni intégristes ni radicaux. »

Commentant l'interview du président Emmanuel Macron à la revue en ligne Le Grand Continent, Ségolène Royal a dit partager la vision du président qui a déclaré que la France « n'allait pas changer » son droit sur la liberté d'expression « parce qu'il choque ailleurs ».

Elle estime toutefois qu'Emmanuel Macron « a fait une erreur, sans doute sous le coup de l'émotion […] parce qu'il a dit “Je vais continuer avec les caricatures” » lors de la cérémonie en hommage à Samuel Paty. Emmanuel Macron avait par la suite défendu « le droit à la caricature ».

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