Tunisair: Polémique autour de l’affaire de la chef de cabine débarquée à cause de son foulard

Tunisair: Polémique autour de l’affaire de la chef de cabine débarquée à cause de son foulard

(Photo d'illustration)


L’affaire de la chef de cabine de Tunisair, qui a été débarquée par le commandant de bord le mardi en début d’après-midi du vol 722 à destination de Paris, a créé une grande polémique.

Elle est même devenue un sujet de controverse. Certains ont estimé que le commandant de bord a eu tort en évacuant cette chef de cabine de l’avion parce qu’elle portait le voile.

Ils ont estimé qu’il n’avait pas à intervenir dans sa liberté individuelle de porter ce qu’elle veut tant que sa tenue ne présente pas une menace, telle que la constitution lui garantit.

D’autres ont par contre estimé que ce commandant de bord n’a fait qu’appliquer que la réglementation interne de Tunisair en remarquant que la dame concernée portait un accessoire qui ne fait partie de l’uniforme réglementaire de la compagnie nationale.

Pour y voir plus clair, Espacemanager a essayé d’avoir plus d’informations à ce sujet. Il s’est avéré que la chef de cabine a déjà voyagé avec le même commandant il y a presque un mois en portant le foulard.

A cette époque, il a attiré son attention qu’elle portait un accessoire qui ne fait partie de l’uniforme réglementaire. Ce mardi, lorsqu’il a remarqué que sa chef de cabine portait le foulard, le commandant de bord a contacté le directeur central de Tunisair pour l’informer de la situation.

Ce dernier lui a demandé de convoquer la concernée à la cabine de pilotage pour lui demander ou bien d’enlever le foulard ou de descendre de l’avion.


 

La chef de cabine a préféré quitter l’avion sans la moindre contestation et aucun incident n’a eu lieu contrairement à ce qui a été rapporté.

Le commandant de bord a informé les passagers que, suite à un malaise, la chef de cabine ne pourra pas travailler sur ce vol et leur a demandé des excuses pour le retard dû à son remplacement.

Une nouvelle chef de cabine a embarqué pour la remplacer après quelque 45 minutes de retard et le vol est parti avec une heure de retard. Une enquête administrative a été ouverte à ce sujet.
 
Il est à préciser que le port du voile ou du foulard n’est pas interdit par l'Organisation de l'aviation civile internationale. Le foulard et le voile font partie des accessoires de l’uniforme réglementaire de certaines compagnies de pays islamiques, telles que Malaysia Airlines, Saudia Airlines, Ettihad ou Emirates. Cependant en Tunisie, même Ennahdha, lors de son règne, n’a jamais imposé de modifier l’uniforme règlementaire des équipages de Tunisair. Reste que ce précédent va ouvrir la porte à un grand débat qui fera encore couler beaucoup d’encre.

K.B.M.