Tunisie: 51% des dépenses de l’Etat en 2020 pour la masse salariale et les subventions

Tunisie: 51% des dépenses de l’Etat en 2020 pour la masse salariale et les subventions

 

La Tunisie s’inquiéte encore et beaucoup de la hausse de la valeur de la masse salariale et des subventions et ce en dépit des efforts et l’ensemble des mesures mises en place par les différents gouvernements mais en vain! Pire encore! Les dépenses allouées à la subvention et à la masse salariale seront encore plus importantes en 2020, ce qui rend impossible toute tentative de redressement de la masse salariale.

Interrogé par Espacemanager sur le sujet, Mohamed Salah Ayari, conseiller fiscal, a déclaré que la masse salariale n’a cessé d’augmenter au fil des dernières années pour passer de 6,5 milliards de dinars en 2010 à 17 Milliards de dinars en 2019 et à 19 Milliards de dinars en 2020, soit 41% des ressources budgétaires, selon les prévisions du Budget de l’Etat pour l’année 2020.   “A ce rythme, il serait très difficile de redresser la masse salariale durant l’année 2020”, a-t-il précisé.

“Ensemble, la masse salariale et les dépenses de subventions représentent 51% de l’ensemble des ressources budgétaires pour 2020”, a-t-il encore précisé.

Selon ses déclarations, le budget alloué aux dépenses d’investissement au titre de l’année 2020 est fixé à 6,9 Milliards de dinars ce qui nous laisse constater qu’au lieu d’allouer une somme importante pour faire des investissements productifs, la part la plus importante des ressources budgétaires est bouffée par la masse salariale et par les dépenses de compensation.

S’agissant des solutions, Mohamed Salah Ayari a indiqué qu’il faut éviter d’augmenter le nombre des recrutements, mais d’un autre côté il faut optimiser le processus de redéploiement tout en utilisant cette force de travail dans des créneaux productifs.

Il a évoqué le cas du contrôle fiscal, du contrôle économique et du contrôle des cotisations sociales où le nombre des agents qui y sont affectés est très réduit. Des créneaux qui nécessitent l’utilisation de la technique de redéploiement tout en orientant les agents qui ne font pas grande chose dans la fonction publique aux secteurs de contrôle économique, fiscal et de la CNSS.

Cela nous permettra, selon lui, de gagner sur plusieurs plans: augmenter les recettes fiscales, améliorer les cotisations sociales et avoir un effet positif sur l’inflation.
 

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