Aaron Swartz, un génie de l’Internet, met fin à ses jours !
Aaron Swartz l'un des fondateurs de la norme RSS, un outil qui permet de suivre les flux d'informations sur Internet a décidé dernièrement de mettre fin à ses jours. Une mauvaise nouvelle qui a touché tous les proches et les amis de ce génie d'Internet d'origine américaine, qui a inventé cette norme à l'âge de 14 ans. Et depuis, il n'a pas cessé de développer des outils de programmation.
Signalons que Aaron a été accusé d'avoir volé des articles de la plateforme Web JSTOR qui est une sorte de bibliothèque virtuelle payante, rassemblant des articles scientifiques des chercheurs. Donc, selon ses approches, il a décidé de se suicider afin d'échapper à trente-cinq ans de prison et une amende record de 750 000 euros. Son procès devait s’ouvrir au mois d’avril de cette année.
De son côté, Lawrence Lessing, professeur de droit à Havard, spécialiste des enjeux de la propriété intellectuelle et de l’Internet et ami de la victime, a affirmé que cette dernière travaillait toujours pour l’intérêt général et jamais à son profit.
Aaron a été considéré ainsi en tant que martyr sacrifié sur l'autel de la liberté du web. D'ailleurs, ses amis et sa famille ont accusé la justice de l'avoir poussé au suicide. Dans un communiqué de presse publié peu après sa disparition, sa famille s’exprime de la façon suivante " La mort d’Aaron n’est pas seulement une tragédie personnelle. Elle est le fruit d’un système judiciaire et pénal en proie à l’intimidation, usant de poursuites et de menaces qui seront allées trop loin. Les décisions prises par les fonctionnaires dans le bureau du procureur du Massachusetts et au MIT auront contribué à sa mort".
De même, Aaron Swartz est le fondateur de Demand Progress et il est membre de l'association de défense de l'Internet libre encourageant le partage libre des informations. Il militait contre les projets de lois américains SOPA et PIPA, visant à enrayer le téléchargement illégal sous prétexte de protéger la propriété intellectuelle, mais qui essaye aussi de contrôler les informations et les flux de données sur la toile, ce qui en présente une contrainte majore face aux libertés personnelles.
Récemment à Londres, la Fondation Mozilla a organisé une rencontre autour des questions liées à la diffusion et au partage libres et gratuits des logiciels et des connaissances via Internet. Lors de cette rencontre, les experts présents ont signalé que le Printemps arabe est parmi les acteurs de cette circulation libre des informations, en les partageant avec un public aussi large, que ce soit en Tunisie, en Egypte , en Libye ou en Syrie. Ils ont affirmé aussi que la politique de contrôle de l’État chinois puis iranien est une sorte de dictature, empêchant la circulation libre des informations.
Nouha Belaid