Abdellatif Mekki: le partenariat d’Ennahdha avec Nidaa Tounès doit être examiné

 Abdellatif Mekki:  le  partenariat d’Ennahdha avec Nidaa Tounès doit être examiné

 

Le « partenariat au pouvoir » d’Ennahdha avec Nidaa Tounès est une question qui mérite d’être analysée avec la profondeur qu’il faut. Mais elle n’est pas actuellement à l’ordre du jour du parti mais il faut bien qu’elle soit examinée le plus tôt possible », a indiqué Abdellatif Mekki, dirigeant du parti islamiste dans une longue interview publiée dimanche sur toute une page par le quotidien gouvernemental « la Presse ».

Ancien ministre de la Santé, membre du Conseil de la Chourou et président de la Commission de la sécurité et de la défense au sein de l’Assemblée des représentants du peuple, Mekki refuse qu’on le catalogue parmi les durs du mouvement. « Je ne me considère pas comme un dur au sein du parti et personne ne peut prouver que j’appartiens au clan que vous appelez le clan des durs. S’exprimer sérieusement et sur la base des principes guidant le parti ne signifie pas qu’on est dur. D’ailleurs, en politique, être dur n’a aucune signification ».

Interrogé sur une éventuelle « expérience participative » aux élections municipales avec Nidaa Tounés, il a précisé qu’il « n’existe pas pour le moment de choix définitif et officiel », en ajoutant que son parti optera, selon lui, pour un « mélange de choix en fonction de la situation de chaque région. » « Je suis convaincu que la décision sera prise en fonction de ce que choisiront les responsables locaux et régionaux de notre parti. Leurs avis seront déterminants quant à la formule que nous allons choisir pour affronter les élections municipales qui sont des élections d’une nature particulière », a-t-il ajouté.

S’agissant des questions internes au parti islamiste, Abdellatif Mekki a révélé l’existence « de certains désaccords avec les positions du président du parti ». « Partant du principe de la transparence, nous avons fait part à l’opinion publique de ces désaccords », a-t-il encore dit en ajoutant que . « l’essentiel est comment gérer ces désaccords dans le but d’améliorer le rendement de notre parti et de renforcer sa présence dans le paysage politique national ». il cite à titre d’exemple, comment gérer le consensus d’une manière qui assure le maximum de dividendes au peuple comme le traitement des dossiers ou des réformes dites «douloureuses» de la réussite desquelles dépend la capacité de la révolution à atteindre ses objectifs et à concrétiser ses promesses ». « Ce sont des désaccords à dimensions positives. Ils ne ressemblent en rien à ce qui se passe dans d’autres partis. Sauf qu’il existe des gens qui cherchent à personnaliser ces désaccords et à les gonfler alors qu’en réalité, nos désaccords concernent les dossiers fondamentaux de développement », a-t-il affirmé.

A cet égard il a rappelé que lors du 10ème Congrès tenu en mai 2016, les motions ont été votées à une large majorité « à l’exception de la motion de structuration et organisation de l’action du parti qui a suscité un large débat où il y avait désaccord sur la constitution du bureau exécutif : fallait-il qu’il soit élu par les congressistes ou désigné par le président du parti ? Finalement, c’est la deuxième option qui a prévalu avec une majorité qui n’a pas dépassé les 52% des votants ». pour lui, « l’importance du 10e congrès est qu’il a constitué un virage historique dans le parcours d’Ennahdha qui a viré d’un parti luttant contre la dictature et l’oppression à un parti qui contribue à l’édification de la Tunisie nouvelle, conformément aux principes contenus dans la Constitution du 27 janvier 2014 ».

« Outre la spécialisation qui a été adoptée par les congressistes, je pense que le bilan des derniers mois est satisfaisant au niveau du développement de nos méthodes d’action et de la promotion de la décentralisation ainsi que la responsabilisation de nos structures régionales. Ainsi, avons-nous créé des conseils de la choura au niveau de chaque région et de chaque secteur. Nous avons renforcé aussi la place du secrétaire général régional qui est désormais habilité à choisir les membres de son bureau et à solliciter l’aval du Conseil régional de la choura. Quant au bureau exécutif central, il n’a plus de rôle en matière de désignation des membres des bureaux régionaux », a-t-il encore affirmé.

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