Abir Moussi en guerre contre tous : Après Ennahdha et Al Karama c’est le tour de l’UGTT

Abir Moussi en guerre contre tous : Après Ennahdha et Al Karama c’est le tour de l’UGTT

La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi mène une guerre sans merci contre tout le monde. Après avoir attaqué sans ménagement les « Khwanjias », l’appellation qu’elle affectionne pour désigner les membres d’Ennahdha, et épinglé le bloc Al Karama qu’elle affuble du titre de Takfir ou plus prosaïquement de « pare-chocs » des premiers, elle lance ses fantassins contre l’Union générale tunisienne du travail.

Mais sentant que ses bases n’approuveraient pas une attaque en règle contre l’organisation ouvrière qui fut un allié du Parti Destourien lors de la lutte de libération nationale et de l’édification de l’Etat républicain, elle a dirigé son attaque contre les responsables actuels de l’UGTT et particulièrement le secrétaire général de la centrale syndicale Noureddine Taboubi.

Le tort de ce dernier c’est d’accepter de dialoguer avec Ennahdha et d’avoir mis dans le même sac, le PDL et la Coalition Al Karama privés tous les deux de « Dialogue national », l’initiative lancée par l’UGTT et que le président de la République vient d’approuver.

Abir Moussi s’est donc attaquée à Taboubi l’accusant d’avoir trahi le peuple tunisien et souillé l’histoire la forteresse de Hached qui avait contribué à l’édification de l’Etat National

Elle a écrit dans un post en forme de « mise au point : « Nos piques visent à Noureddine Taboubi qui a trahi le Peuple tunisien et a souillé l’histoire de la forteresse de Hached, laquelle qui avait contribué à l’édification de l’Etat National. Nous nous engageons à faire face à toute tentative de mettre la main sur la centrale syndicale qui a été durant les 60 derniers ans un partenaire du parti Destourien et nous serons à l’affût de tous ceux qui se permettent de marchander avec l’UGTT pour servir leurs propres intérêts. Le dialogue va échouer et vous menez la Tunisie sur la mauvaise voie. »

Mais en se mettant tout le monde sur le dos, la présidente du PDL fait fausse route.

Le discours contre Ennahdha peut être compris car il peut lui servir en favorisant la bipolarisation même si l’éradication ne peut être admise en démocratie qui impose de tolérer toutes les opinions.

Cependant l’attaque en bonne et due forme contre l’UGTT et sa direction ne peut pas passer, dans la mesure où cette organisation a toujours joui d’une place particulière dans l’histoire de la Tunisie qui dépasse sa mission syndicale.

RBR

 

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