Abir Moussi: "La Tunisie est revenue à l’ère de l’esclavage"

Abir Moussi: "La Tunisie est revenue à l’ère de l’esclavage"

Invitée ce lundi dans la matinale de Myriam Belkadhi diffusée sur les ondes de la radio Shems Fm, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a fustigé le président de la République Kais Saied.

Analysant la situation générale du pays, elle a estimé que la Tunisie est revenue à l’ère de l’esclavage où le peuple ne doit qu’obéir à son maître absolu.

Elle a considéré que la gestion de l’Etat se fait en dehors de la loi : « Les lois ne sont plus respectées. Ceux qui gouvernent le pays doivent comprendre qu’ils sont en train de commettre des crimes… tout ceux qui les suivent et exécutent leurs décisions.  
Le président gouverne à travers des décrets. Or, ce type de textes de loi ne peut pas porter sur le système électoral… Kaïs Saïed agit comme s’il était le fondateur et le propriétaire de la République et qu’il était derrière l’indépendance du pays ». 

Très remontée, elle a ajouté: « La dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple doit concorder avec la levée de la situation d’exception. De plus, l’état d’exception ne permet pas l’adoption d’une nouvelle Constitution, le changement du régime politique ou l’adoption de réformes structurelles… Il ne peut pas réformer en dehors de la loi… S’il compte entamer d’ici demain le dialogue national, le président de la République n’aura que quarante jours pour apporter l’ensemble des révisions de la loi afin de promulguer le décret portant convocation des électeurs… Ceci montre que son programme était déjà prêt avant l’entame du dialogue et que les textes ont été rédigés… Il use de manœuvres et se sert du pays à sa guise. »

Abir Moussi a par la suite critiqué la consultation électronique dont elle a considéré le taux de participation et les résultats comme falsifiés et représentant un réel fiasco :« Le président compte tout changer à sa guise et sans consulter personne… Il se base sur une pseudo consultation dont les résultats ont été falsifiés… Cette consultation a été un simple moyen pour se cacher derrière une fausse volonté populaire, afin de faire passer un ensemble de textes de lois sur mesure, vu que l’Etat est à la fois juge et partie. … »

Revenant sur l’interdiction qui lui a été imposée ainsi qu’aux militants de son parti d’accéder au mausolée des martyrs à Sijoumi le 9 avril dernier, elle s’est attaquée encore une fois au président de la République, au ministre de l’Intérieur et au gouverneur de Tunis : « On a tout fait en respectant la loi. On a informé les autorités, mais ils nous ont privé de notre droit et c’est pour cela qu’on va les poursuivre en justice. » a-t-elle ajouté, avant de demander ironiquement au gouverneur de Tunis de ne plus parler en son nom et au nom des citoyens de Tunis qui ne l'ont pas chargé de passer leurs salutations au président Kais Saied.   
 

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