Accord entre l’Allemagne et les trois pays du Maghreb pour le rapatriement de leurs ressortissants

Accord entre l’Allemagne et les trois pays du Maghreb pour le rapatriement de leurs ressortissants

 

Un article  publié dans la version électronique de Jeune Afrique, jeudi 3 mars 2016, fait état d’un accord entre l’Allemagne et les trois pays du Maghreb concernant le rapatriement de leurs ressortissants demandeurs d'asile. Cet accord est intervenu au cours de la tournée effectuée, entre le 28 février et le 1er mars, par ministre allemand de l’Intérieur et qui «  visait à examiner avec les gouvernements respectifs les modalités de réadmission de leurs ressortissants qui ont demandé l’asile en Allemagne au même titre que les réfugiés syriens », écrivait le journal.

Le gouvernement de Berlin a été soumis à de fortes pressions  à la suite «  des agressions sexuelles commises la nuit du 31 décembre dans la ville de Cologne (Allemagne). Premiers visés par l’opinion publique : des hommes « issus de l’immigration », « d’origine arabe et nord-africaine », arrivés illégalement dans le pays. Même si l’identité des agresseurs sexuels n’a pas été avérée à ce jour, Berlin met fin au tabou de l’immigration illégale sur son sol et prend la décision de refouler les ressortissants marocains, algériens et tunisiens, considérant qu’ils proviennent de « pays sûrs » et ne sont donc pas éligibles au statut de demandeurs d’asile comme les Syriens ». 

Pourtant ces demandeurs d’asile ne sont pas assez nombreux.  Au mois  de décembre 2015, ils  sont, au total, 2 296 Algériens, et 2 896 Marocains. Alors que le nombre de Tunisiens est insignifiant, puisqu’ils sont seulement 170 qui auraient déposé une demande d’asile en Allemagne.

Concernant la Tunisie, ajoute le journal, le ministre allemand de l’Intérieur Thomas de Maizière a annoncé la mise en place d’un « projet pilote visant à accélérer l’expulsion des demandeurs d’asile tunisiens déboutés ». « Dans un premier temps, 20 Tunisiens doivent être rapatriés pour tester un système de reconduite efficace », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse conjointe à Tunis avec le chef du gouvernement tunisien, Habib Essid. Le rapatriement devrait se faire en vols charter avec une limite de 25 personnes par vol, sous la surveillance d’agents allemands.

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