Affaire Marzouki: Belloumi, Ben Hamida et Boughdiri indignés face à leur interdiction de voyager

Affaire Marzouki: Belloumi, Ben Hamida et Boughdiri indignés face à leur interdiction de voyager
 
 
Le présentateur du programme «Al Yom Athamen» («Le Huitième Jour»), diffusé sur la chaîne «El Hiwar Ettounsi», Hamza Belloumi, l'analyste Sofiène Ben Hamida et Insaf Boughdiri, la rédactrice en chef du programme, ont lancé un communiqué destiné à éclairer l'opinion publique sur les dernières décisions du ministère public, suite à la plainte de l'ex-président provisoire Moncef Marzouki à leur encontre, concernant l'interdiction de voyage dont ils font l'objet.
 
Dans ce communiqué, les trois concernés expriment leur étonnement sur la manière avec laquelle le juge d'instruction a traité cette affaire et ses prises de décisions aléatoires alors que l'instruction n'avait pas encore été entamée avec eux, comme la décision d'inculper Insaf Boughdiri alors qu'elle fut présentée en tant que témoin.
 
Dans ce communiqué, ils tiennent à éclairer l'opinion publique sur certains points, dont l'approche faite par la justice à leur sujet qui dénote un dérèglement du système basé sur la notion de deux poids deux mesures, l'interdiction de voyage qui n'a aucune justification sauf à les présenter à l'opinion publique comme coupables, avant même l'instruction ce qui porte atteinte à la présomption d'innocence. 
 
Ils ajoutent dans ce communiqué leur refus de la procédure où ils n'ont pas été directement informés de cette interdiction de voyage et leur étonnement à voir le procureur-adjoint de la république faire appel à l'agence de presse nationale, la TAP, pour passer l'information.
 
Ils estiment inacceptable de ne pas respecter leur droit à faire appel de cette décision prise le vendredi au dernier moment, la veille d'un week-end, affirmant n'avoir aucune intention de quitter le pays, leur chère Tunisie, et qu'ils continueront à assumer leur devoir d'informer afin de contribuer à l'élaboration de la Deuxième république, l’État de droit et ses institutions démocratiques à travers une information nationale, libre et indépendante.
 
Ils affirment par ailleurs qu'aucune procédure ne doit être entamée en dehors des articles 115 et 116 dans tout conflit en rapport avec la presse, tout en étant prêts à toute procédure judiciaire sur la base de ces deux articles, et leur respect total de la loi et sa suprématie, appelant toutes les parties à respecter la loi et à ne pas l'exploiter à des fins personnelles ou politiques.