Amor Labidi, Maha Gadhgadhi, Adam Boulifa : Quand la mort rode partout

Amor Labidi, Maha Gadhgadhi, Adam Boulifa : Quand la mort rode partout

La mort dans la nuit du samedi à dimanche derniers du jeune Adam Boulifa, tabassé par des vigiles d’une boite de nuit à Tunis a suscité une vague d’indignation et de colère chez l’ensemble des Tunisiens. Elle est venue raviver chez eux ce sentiment de peur et d’impuissance contre la violence et la criminalité qui se sont propagées dans la société tunisienne au cours des dernières années. Les statistiques font froid au dos et menacent la cohésion sociale et la sécurité du pays. D’autant que la violence et la criminalité ont gagné tous les lieux : famille, établissements scolaires, stades, la rue…Et ce sont les jeunes qui en sont à la fois les auteurs et les victimes.

La mort d’Adam n’est pas sans rappeler celle d’un autre jeune Amor Labidi, 18 ans, mort noyé, en mars 2018, dans un oued près du stade olympique de Rades à la suite d’un match de football. Sa mort n’est pas encore élucidée à ce jour. Plus près encore, une jeune écolière Maha Ghadgadhi, a été entrainée par les torrents de l’oued dans la délégation de Fernana du gouvernorat de Jendouba, alors qu’elle rentrait chez elle. Sa noyade a suscité une vague de compassion et de solidarité avec sa famille. Mais elle a mis à nue les tares de notre éducation qui fut longtemps une fierté nationale.

Trois morts, trois causes et trois lieux différents.  Un stade de football, une boite de nuit et un établissement scolaire. C’est dire que la mort rode partout et nul n’est à l’abri d’une mauvaise surprise.

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