Après le passage de l’ouragan Irma, Afifa Baccouche, une Tunisienne témoigne en direct de Miami

Après le passage de l’ouragan Irma, Afifa Baccouche, une Tunisienne témoigne en direct de Miami

 

Après le passage de l’ouragan « Irma » par l’Etat de Floride, plus précisément à Miami aux Etats-Unis d’Amérique, Espacemanager est parvenu à prendre attache avec ressortissante tunisienne vivant dans cette prestigieuse et grande ville avec ses trois enfants.

Afifa Baccouche, puisqu’il s’agit d’elle, a bien voulu apporter son témoignage pour décrire le phénomène comme elle l’a vécu tout en précisant que cela fait plus de 18 ans qu’elle réside aux USA.

« Tout d’abord, je tiens à mentionner que je n’ai pas quitté mon domicile car j’ai appris à ne pas avoir peur, mais j’avoue aussi que je n’ai pas les moyens de me déplacer pour aller ailleurs puisque le billet d’avion pour se rendre à New York, par exemple, a atteint les 1000 dollars ! Et avec mes trois enfants, faites le compte !

Ensuite, il n’y avait plus de carburant dans les stations à essence qui ont tout vendu avant de fermer boutique sans oublier que l’électricité est restée coupée trois jours durant. En plus, la zone où je travaille dans un hôtel était classée comme étant très dangereuse. Du coup, j’ai préféré rester chez moi et vivre avec le peu de provisions que je me suis constitué.

Donc, sans paniquer, mais sans prendre de risques, j’ai vécu cloîtrée dans l’appartement sis au 10ème étage. Il faut dire que la force de l’Ouragan était atténuée ou accentuée selon les axes, mais les vents étaient très forts et les pluies diluviennes.

Autres difficulté a été celle des provisions. En effet, vue la coupure d’électricité, toutes les provisions en charcuterie et en fromage ont été périmées puisque le réfrigérateur ne marchait pas, ce qui fait qu’on a du se sustenter aux conserves et à l’eau. Et même l’eau était trop chère, dans le sens où un galon d’une vingtaine de litres, d’habitude et en temps normal, à trois dollars, coûtait 27 dollars !

En résumé, sans en arriver au risque de perdre sa vie, nous en avons bavé durant tous ces jours avant et durant le passage de l’ouragan Irma. Maintenant, on nous prévient de l’arrivée d’un autre cyclone, que Dieu nous en préserve. On verra, mais inchallah à passera sans gros dégâts… »

 

Propos recueillis par

Noureddine Hlaoui

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