Baghdadi Mahmoudi dans le couloir de la mort: Son salut viendra-t-il de Tunis ?

Baghdadi Mahmoudi dans le couloir de la mort: Son salut viendra-t-il de Tunis ?
 
 
Le comité de défense dans l'affaire Baghdadi Mahmoudi, du nom de l'ancien Premier ministre libyen, a tenu lundi 03 août à Tunis, une conférence de presse qui a réuni plusieurs avocats membres dudit comité.
 
Cette conférence, qui a vu la participation de plusieurs personnalités, des juristes et des membres de la famille Baghdadi Mahmoudi, entre dans le cadre des efforts déployés en vue de l'annulation de l'application de la condamnation à mort prononcée contre Baghdadi Mahmoudi le 28 juillet dernier.
 
Selon l'avocat Mabrouk Kourchid, la sentence de la peine capitale prononcée contre l'ancien Premier ministre n'émane pas d'une instance judiciaire. Et ajoute que Baghdadi a été transformé sous le gouvernement de la Troika en marchandise à vendre et à acheter, dans la prison de Mornaguia. Victime qu'il est d'un chantage odieux afin qu'il révèle des secrets gouvernementaux concernant l'ancien régime.
 
Pour Kourchid, le comité de défense de Bahdadi est convaincu des crimes commis par certains responsables tunisiens, notamment l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali qui a signé le decret d'extradition, alors que les anciens présidents de la République Foued Mebazâa et Moncef Marzouki avaient refusé de l'entériner. Raison pour laquelle le comité a décidé d'intenter un procès contre Jebali et Sayed Ferjani, ancien conseiller au ministère de la Justice pour « son implication dans le chantage dont fut victime Baghdadi, en permettant au directeur des renseignements libyens de rendre visite au prisonnier encombrant dans sa cellule de la prison de Mornaguia ».
 
Par ailleurs, Houcine Hamrouni, membre de la famille Baghdadi, a indiqué que des efforts seront fournis pour impliquer le président Essebsi dans l'affaire Baghdadi, afin qu'il ordonne l'ouverture d'une enquête à son sujet. Chose peu probable quand on sait que, durant la conférence, un documentaire a été projeté où l'on voit l'actuel président de la République, en entretien secret avec Jebali, manifester clairement son enthousiasme pour l'extradition de Baghdadi.
 
Selon l'avocat Maher Amid, après le refus d'extradition de la part des deux présidents, il était question de libérer le prisonnier et de le transférer dans un logement à cet effet, mais les procédures d'extradition ont été vite accélérées. Et ajoute-t-il, Baghdadi, au lieu d'être remis à l'Etat libyen, a été remis à des "gens qui voulaient coûte que coûte sa mort".