Barrières de séparation, une controverse pas innocente

Barrières de séparation, une controverse pas innocente

 

Tant que des politiques et des journalistes de chez nous continuent à parler de mur de séparation, soit par méconnaissance, ce qui est grave, soit par  souci d’envenimer davantage la situation, ce qui est plus grave encore, l’imbroglio risque de perdurer. Le projet de construction des barrières, qui sera achevé d’ici deux mois, a suscité de grandes appréhensions parmi la population dans le sud du pays. Une pétition des habitants de la région avait été adressée au ministère de la défense pour expliciter leurs critiques et points de vues. Cette controverse est loin d'être innocente et elle est alimentée par des personnalités à des desseins précis pour fomenter les troubles dans la région du Sud.  

Or, il ne s’agit, en fait, que d’une barrière ou mieux une digue qui signifie « un remblai longitudinal, naturel ou artificiel, le plus souvent composé de terre ». Ce qui pourrait être interprété comme une barrière de terre ou de sables dans le cas d’espèces. Or, la plupart des médias nationaux et étrangers ont parlé de mur,  et cela signifie « un ouvrage en maçonnerie ».

 Le ministre de la défense Fathat Horchani a précisé, mardi 28 juillet, devant la commission de la sécurité et de la défense au sein de l’ARP, « qu’il ne s’agit en aucune manière d’un mur de séparation mais plutôt de barrières de sable dressées aux cotés d’un fossé rempli d’eau pour empêcher les infiltrations illégales qui constituent un danger pour le pays». Un autre projet est en cours d’examen pour la construction d’une barrière électronique, financée par la coopération internationale, a-t-il dit.

Le ministre de la défense s’est dit prêt à apporter des modifications sur le tracé des barrières en y aménageant des passages pour préserver les activités agricoles et faciliter les déplacements des troupeaux

De son côté, le président de la commission a expliqué que « cette barrière sur la frontière tuniso-libyenne visent à protéger le pays contre l’invasion et la contrebande ». Il a ajouté que « la construction des barrières sécuritaires tout au long des frontières tuniso-libyennes est une nécessité urgente pour préparer le terrain pour défendre le pays contre toute invasion et activités de contrebande ».

Des délégations parlementaires se rendront dans le sud du pays pour rencontrer les habitants de la région et leur expliquer l’importance et l’urgence du projet pour la sécurité du pays.