Béji Caid Essebsi: Le projet de la réconciliation économique ne sera pas retiré

Béji Caid Essebsi: Le projet de la réconciliation économique ne sera pas  retiré

 

« Ceux qui prétendent que le projet de loi relatif à la réconciliation économique et financière est anticonstitutionnel, n’ont pas lu la Constitution », a affirmé Beji Caïd Essebsi, président de la République dans une interview accordée à Nessma TV, diffusée dans la soirée du 22 septembre 2015. D’anciens doyens et des constitutionnalistes qui ont été consultés ont assuré que le projet est conforme à la Constitution et à la loi organique relative à la justice transitionnelle », a-t-il précisé. Et de citer Sadok Belaid, Yadh Be Achour, Ghazi Gherairi, Amine Mahfoudh, Farhat Horchani… Il a tenu à indiquer que  la présidence de la République ne retirera pas le projet et n’y apportera aucune modification. « Le projet a été transmis à l’ARP qui, après examen, en fera ce qu’elle jugera conforme et utile, l’amender, et l’adopter ou même le rejeter ».

Expliquant les motivations qui l’ont amené à présenter ce projet, il a déclaré que « la croissance économique varie entre 0 et 1 et l'endettement dépasse les 54% du PIB. Notre priorité est d'attirer les investisseurs étrangers. Mais, il y a des entraves qui bloquent l'amélioration du climat propice à l'investissement. Parmi les problèmes, l'administration qui ne travaille plus car les responsables ont peur des poursuites ». Il a jouté que « dix mille cadres de l’administration sont sous le coup de poursuites parce qu’à un moment ou à un autre ils ont appliqué des instructions venues d’en haut, mais ils n’ont pas profité du système ».

Quant aux hommes d’affaires, a-t-l poursuivi,  « ils doivent restituer  les fonds dont ils ont profité majorés de 5% par an. Le projet n’a pas été suffisamment expliqué et ceux qui le contestent ne l’ont pas  bien lu ». Pour Béji Caïd Essebsi "manifester  dans la rue est un droit constitutionnel. Mais nous n'allons pas débattre du projet dans la rue. Il fallait aussi respecter l'état d'urgence décrété suite aux événementsqui menacent la sécurité du pays ».