Béji Caid Essebsi a réussi son sommet

Béji Caid Essebsi a réussi son sommet

Le palais des congrès de Tunis s’est drapé de ses beaux atours, ce dimanche 31 mars 2019 pour accueillir le 30ème sommet arabe, prévu depuis une année Dès les premières heures du matin, la sécurité autour du lieu du sommet a été renforcée. Seuls les invités, participants, journalises et personnel chargé de la logistique, ont été autorisés à accéder au palais, sur présentation de l’invitation ou du badge d’accréditation.

Les travaux du sommet ont été ouverts vers 11h30, soit avec heure de retard, pour attendre l’arrivée du président égyptien Abdelfattah Al Sissi et de l’Emir du Qatar Tamine Ben Hamed Al Thani dont la présence n’a été confirmée qu’à la dernière minute. D’ailleurs le second s’est éclipsé à peine le discours du président Béji Caid Essebsi terminé alors que le premier a quitté la salle de conférence juste après avoir prononcé son allocution.

Le chef de l’Etat tunisien Béji Caid Essebsi a accueilli, avec sa bonhomie habituelle, tous ses hôtes. Salutations, embrassades et photos, avec échanges de bons procédés. Et un geste à l’égard du souverain saoudien qu’il a accueilli à l’entrée du palais des congrès. Le Roi Salmane Ben Abdelaziz qui est arrivé à Tunis en visite d’état, est également le président sortant du sommet arabe et c’est lui qui a présidé l’ouverture du sommet par une brève allocution avant de céder la place à Béji Caid Essebsi pour diriger les travaux. Ce dernier a, à son tour, cédé son fauteuil au chef du gouvernement Youssef Chahed.

Le président de la République qui s’est personnellement investi dans l’organisation du sommet, a tenu à la présence du plus grand de chefs d’état arabes. C’est le critère principal de la réussite de ce genre de rencontres de haut niveau. Sur les 22 membres que compte la Ligue des Etats arabes, exceptées la Syrie et la Somalie, 13 pays ont été représentés au plus haut niveau. Il s’agit des :

  1. Roi saoudien, Salmane Ben Abdelaziz,
  2.  l’Emir de l’Etat du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah,
  3.  Roi jordanien Abdallah II,
  4.  président égyptien Abdelfettah Al Sissi,
  5. l’Emir du Qatar Tamim Ben Hamed Al Thani,
  6. président irakien Barham Salah,
  7. président palestinien Mahmoud Abbas,
  8.  président libanais Michel Aoun,  
  9. président yéménite Abderabbou Mansour Hédi,
  10.  président mauritanien Mohamed Ouled Abdelaziz,
  11. président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh président djiboutien,
  12.  président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen d’entente nationale Fayez Sarraj.
  13. président du Conseil de la nation algérienne Abdelkader Bensalah.

En plus des chefs d’états arabes ou leurs représentants, le sommet a vu la participation du secrétaire général des nations Unies Antonio Gutters, de Federica Mogherini, haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité/vice-présidente de la Commission européenne, Moussa Faki, du président de la commission de l’Union africaine, du secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Youssef Al Oussaimine.

Sur ce plan le président Béji Caid Essebsi a réussi son pari.

Mais ce sommet n’a pas dérogé à la règle. Il s’ajoute à tant d’autres avec le même discours et les mêmes ânonnements. Et à chaque sommet vient se greffer un nouveau problème qui fait oublier la cause principale, la cause palestinienne. La Syrie, le Yémen, la Libye et bien évidemment la reconnaissance par le président américain de l’annexion du plateau du Golan par Israël. Au final un communiqué qui ne fait que reprendre pratiquement les mêmes mots.

Brahim Oueslati

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