Bochra Belhaj Hmida parle de déni de justice dans l'affaire du jeune Marwan

Bochra Belhaj Hmida parle de déni de justice dans l'affaire du jeune Marwan

 

La présidente de la commission des droits de l’homme à l’Assemblée des représentants du peuple, Bochra Belhaj Hmida a réagi à la suite de la condamnation du jeune étudiant de 22 ans par un tribunal de Sousse à un an de prison ferme pour homosexualité. Dans un statut posté sur sa page Facebook,  elle a écrit « qu’au delà de la position par rapport à l'article 230 du code pénal ,il y a eu de vrais abus qui sont censés ne plus avoir lieu dans un État de droit et qui posent encore une fois la nécessaire réforme de la justice laquelle réforme suppose bien sûr des lois notamment du conseil supérieur de la magistrature, mais aussi une réforme administrative mais le vrai contrôle de la part de la société civile appelée à construire une vraie force de propositions. Elle a ajouté qu’il « ne s'agit plus pour nous de nous enthousiasmer ou de nous mobiliser pour une cause ou pour une personne, il s'agit à chaque fois de s'assurer que les dénis de justice ne se répètent pas, que le juges comprennent que la liberté est le principe et la détention est l'exception et uniquement quand l'accusé est irrécupérable ou risque d'échapper à la justice.

Marwan est la victime type de la machine judiciaire répressive et coupée des droits fondamentaux constitutionnels. D'abord comment peut-on accéder à la vie privée et aux données personnelles d'un citoyen avec cette facilité, ensuite le procureur instruisait une autre affaire il n'a pas le droit de se saisir des personnes d'autant qu'il n'a pas constaté un délit avéré mais il a tout fait pour établir la culpabilité et c'est là le plus grave comment peut on en tant que juge chercher la preuve d'un délit non constaté ?! Et pour cela tout est permis y compris le test anal interdit par la déontologie et qui pose un vrai problème d'éthique. Enfin le jeune garçon à nié les faits et déclaré avoir avoué sous la pression (à son âge, sa non connaissance de ses droits ) eh bien le juge s'en fout. Ce n'était pas le cas pour plein de jeunes présumés terroristes les juges en ont libéré plusieurs après qu'ils soient rétractés sur leurs aveux arguant qu'ils leur ont été arrachés sous la torture. Aujourdhui le combat pour une justice indépendance, intègre, moderne et respectueuse de la dignité humaine est une priorité mais ne peut être occasionnel ».