Cadavres retrouvés dans la Seine : le suspect mis en examen serait-il tunisien?

Il a tenté de berner les policiers en se faisant appeler Ahmed Ben Ali, né à Oran (Algérie) le 6 septembre 2000. Mais il s’appellerait en réalité Monji - « sauveur » en arabe - et serait tunisien, rapporte le Parisien. Derrière cet énigmatique jeune homme aux cheveux récemment rasés de près, savates aux pieds et barbe fine, se cacherait un redoutable tueur en série comme la France n’en a pas connu depuis bien des années. Un vrai, avec quatre meurtres à son actif - dépassant ainsi le critère communément admis de trois victimes pour définir un serial killer -, le tout en 16 jours à peine.
Monji H. est soupçonné d’être lle responsable de la mort de quatre hommes, dont les corps ont été retrouvés flottant dans le fleuve le 13 août à hauteur de Choisy-le-Roi (Val-de Marne). Les victimes sont un Français de 48 ans, domicilié à Créteil, un Algérien de 21 ans résidant à Choisy-le-Roi et deux hommes SDF : un autre Algérien âgé de 21 ans et un Tunisien de 26 ans. À l’issue de ces quatre jours de garde à vue, le jeune Tunisien a été mis en examen ce dimanche pour « meurtres en concours au préjudice des quatre victimes », selon le parquet de Créteil. Une infraction rare désignant des crimes commis en série sans qu’aucune condamnation ne soit intervenue entre eux. Il a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du ministère public. Un deuxième homme, proche du principal suspect et d’une partie des victimes, a été remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
Alors qu’on penchait dans un premier temps pour des morts accidentelles ou natu relles, les investigations se dirigent désormais avec certi tude vers un exceptionnel quadruple meurtre. Pour quel mobile ? Faute d’aveux, impossible d’être catégorique. Mais la piste la plus plausible est celle de crimes sériels commis en raison de l’homo sexualité réelle ou supposée des victimes. Une possible haine à l’encontre de cette communauté dont les ressorts pourraient être liés à une sexualité contrariée du suspect mais aussi à sa pratique rigoriste de l’islam, découverte lors des investigations.
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