Campagne d'appel aux abonnements, le Club Africain innove avec le digital

Campagne d'appel aux abonnements, le Club Africain innove avec le digital
 
 
« Clubiste à la vie à la mort. » Par sa nouvelle campagne d’appel aux abonnements spécifiquement digitales, le Club Africain rend hommage aux plus fervents de ses supporters : les fidèles du virage. 
 
Un club sportif dispose de plusieurs moyens pour devenir grand. Il peut s’arracher les joueurs les plus talentueux, recruter des managers charismatiques, ou bien mettre à sa tête un président influent et de préférence doté d’un solide sens des affaires. Ou bien sur remporter beaucoup de titres. 
 
Gagner n’est pas compliqué si on réfléchit bien. La condition suffisante et de rester dans les bons papiers du Prince. Ne pas offusquer le Résident général du temps du protectorat. Etre reconnaissant des sacrifices magnanimes du Combattant suprême une fois le pays libéré. Se rabattre sur un gendre du président si le cœur de ce dernier est acquis à une autre. Avec un peu d’habilité boulitique on s’en sort toujours et on bénéficie de la fameuse HaybatAddawla. 
 
Gagner n’est rien ou peu de chose. Les Turinois préfèreront toujours le Torino à la Juventus, et les Mancuniens City à United. Gagner n’est rien. Se faire aimer est tout. 
 
Pour sa dernière campagne d’appel aux abonnements, le Club Africain innove en concevant une campagne spécifiquement digitale à l’adresse des « clubistes » et en jouant avec les codes du genre.
 
Elle rappelle certaines vérités socio-historiques. Les grands clubs sportifs sont nés dans des milieux ouvriers, et c’est grâce à la ferveur populaire qu’ils sont devenus aussi grands. Des grands clubs liés aux milieux de l’argent ou inféodés au pouvoir existent. Mais ce ne sont pas ces clubs qui font rêver et qui suscitent les passions les plus profondes, durables, désintéressées… 
 
Le Club Africain est l’équipe du peuple et le revendique. Il ne vit que pour et par lui. « Cette équipe m’habite », « je crèverais pour elle » hurlent les supporters du virage chaque dimanche. Le Club Africain en reprenant ces cris d’amour dans ses affiches semble vouloir leur répondre : « Moi aussi… ». 
 
 
 

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