« Ce que la Palestine apporte au monde », l’exposition photographique itinérante débarque à Tunis

 « Ce que la Palestine apporte au monde », l’exposition photographique itinérante débarque à Tunis

L’exposition photographique « Ce que la Palestine apporte au monde » est organisée du 24 mai au 28 juin 2024 à Tunis par l'Institut français de Tunisie (IFT) et l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, avec le parrainage de l'Ambassade de Palestine en Tunisie.
Pour la première itinérance de cette exposition l'IMA a choisi la Tunisie, pays qui entretient des liens historiques avec la Palestine, lit-on dans un communiqué publié, jeudi, par l'Institut français de Tunisie.
Le Commissaire général de l'exposition est Elias Sanbar, écrivain, ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'UNESCO, président du conseil d'administration du Musée national d'art moderne et contemporain de la Palestine. Marion Slitine, Éric Delpont et Marie Chominot sont les commissaires associés.
Cette exposition accueille des images de la Palestine loin des clichés. "Elle montre à quel point nous, [les palestiniens], sommes bel et bien vivants et à quel point nous sommes toujours porteurs d'une obsession de la culture", a écrit Elias Sanbar.
Cette exposition met en regard deux registres d'images photographiques, au XIXe siècle versus de nos jours, sur la Palestine. Mise en dialogue, cette perspective transhistorique montre la quête des Palestiniens vers la réappropriation, par l'image, de leur propre récit. Alors que les lithophotographies anciennes montrent que la terre palestinienne était trop souvent cantonnée à des clichés désincarnés dans la photographie ancienne, les photographies contemporaines de cette exposition témoignant du quotidien des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza jusqu'en 2021, de leur rapport au corps, à l'espace public et à la terre.
Elles frappent par leur créativité exceptionnelle et amènent à réfléchir à la force de la culture et de l'art comme voies de résistance. Certains témoignages d'artistes recueillis au printemps 2024, apportent par ailleurs un regard actuel sur leur rôle existentiel pour faire entendre la Palestine aujourd'hui.
Prévue tout au long de la durée de cette exposition, une programmation culturelle prévoit un échange avec deux photographes palestiniens exposés, Rehaf Al Batniji et Shady Alassar autour de leur travail et de l'artivisme ; des projections de films palestiniens (24 mai), Une discussion sur l'ouvrage « La Palestine en 50 portraits » en présence de Sabri Giroud (3 juin) et une pièce de théâtre sur l'exil palestinien intitulée « Taha » et une soirée consacrée à la musique palestinienne (le 5 juin).
Rehaf Al-Batniji, artiste visuelle autodidacte, et Shady Alassar, photojournaliste palestinien, animeront, vendredi (à 17h) une discussion sur « L'art, entre guerre et espoir». Comment sont-ils devenus photographes? Comment vivent-ils la photographie ? Comment voient-ils leur rôle en tant qu'artiste palestinien en exil en Turquie et en France? Dans quelle mesure leur art est-il un moyen de lutter ? Que leur inspire l'artivisme, notamment dans le contexte dramatique actuel à Gaza ? sont les principales questions au menu de cette rencontre avec les deux artistes exposés dans « Ce que la Palestine apporte au monde ».
Avec le parrainage de l'Ambassade de Palestine en Tunisie, cette exposition organisée par l'IMA - Paris, et la programmation préparée avec l'IFT donnent un espace d'expression aux artistes palestiniens et une place à la richesse de cette scène culturelle. Aujourd'hui, plus que jamais, leurs messages sont importants. Comme l'écrit Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe, "Loin d'une chronique victimaire, l'exposition donne à voir le monde en Palestine et la Palestine au monde."

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