Céréaliculture: la riposte s’impose

Atteindre un ratio de 27 millions de quintaux de céréales chaque saison, tel est l’objectif fixé pour le secteur agricole de la céréaliculture en Tunisie en mobilisant

toutes les potentialités pour ce faire.

En effet, face à la flambée des prix des céréales à l’échelle mondiale, la Tunisie se doit, désormais, de ne compter que sur ses propres potentialités pour assurer son autosuffisance dans certaines variétés de céréales et répondre aux besoins alimentaires nationaux.

Le fait est que le prix du blé sur la scène internationale a dépassé la barre des 80 dollars le quintal pendant que celui de l’orge s’est élevé à 50 dinars le quintal.

Il s’agit là d’une crise céréalière que les analystes expliquent par un déséquilibre entre l’offre et la demande suite notamment à l’accroissement de la consommation mondiale et l’adoption de nouveaux modes de consommation dans certains pays (l’Inde et la Chine).

Cette situation s’est aggravée par l’utilisation des plantes céréales par l’industrie pour produire des ressources énergétiques alternatives tel que le biocarburant et le recours de certains pays industrialisés à réduire les émissions des gaz à effet de serres pour faire face aux effets du réchauffement climatique.

Sans oublier l’envolée des prix des hydrocarbures à l’échelle mondiale qui représente un intrant stratégique dans la production agricole, industrielle et des services.

Autres facteurs ayant intensifié cette crise, le coût élevé du transport des céréales et les mauvaises conditions climatiques qui ont pour conséquence de réduire le niveau de la production et de détériorer la qualité des récoltes dans certains pays céréaliculteurs.

Cette crise ne passe pas sans effet sur l’économie nationale. Le pays se trouve dans l’obligation d’intensifier les importations. 50% de nos besoins en céréales proviennent de l’étranger. En 2007, la Tunisie a importé pour une valeur de plus de 1,4 milliards de dinars. Ce qui a rendu forcément la balance commerciale agricole avec l’extérieur déficitaire.

Les charges de compensation ont suivi par conséquent, le mouvement à la hausse. Cette nouvelle donne a suscité de nouvelles contraintes sur le budget de l’Etat et des pressions sur la caisse générale de compensation (CGC).

CH.KH