Ces juifs qui étaient ministres et parlementaires en Tunisie

Ces juifs qui étaient ministres et parlementaires en Tunisie

Le mouvement Ennahdha a désigné Simon Slama, tunisien de confession juive à la tête de sa liste pour les municipales à Monastir. Cette désignation, au-delà des diverses réactions qu’elle a suscitée, n’est pas une première en Tunisie. Déjà en août 1954, Habib Bourguiba déclarait : « les Néo-Destouriens s’opposent entièrement à l’antisémitisme et à la discrimination envers les Juifs de Tunisie. Ils sont pour l’égalité totale des droits […] Le gouvernement tunisien et les Néo-Destouriens feront tout pour assurer le bien-être des Juifs ». Ils s’attachent à intégrer les Juifs en abrogeant ce qui les sépare de leurs compatriotes musulmans. Ainsi la Constitution de 1959 leur assure de pouvoir exercer librement leur religion et de ne subir aucune discrimination grâce à l’égalité proclamée de tous les citoyens sans distinction de race ou de confession.

Un candidat de confession juive, André Barouch, a été élu dans la première Constante de 1956. Il a été réélu dans l’Assemblée nationale de 1959 et dans celle de 1964. Mieux encore deux ministres de confession juive, Albert Bessis et André Barouch, sont aussi nommés dans les gouvernements de Tahar Ben Ammar et Habib Bourguiba.

Il a fallu attendre 2005 pour trouver un autre tunisien de confession juive dans une institution parlementaire. Il s’agit de Roger Bismut, président de la communauté juive de Tunisie qui a été élu comme représentant de son organisation à la chambre des conseillers le 3 juillet 2005, devenant ainsi le seul parlementaire juif dans le monde arabe.

 

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