Ces juifs tunisiens ministres et parlementaires dans leur pays

Ces juifs tunisiens ministres et parlementaires dans leur pays

Le chef du gouvernement Youssef a nommé René Trabelsi, tunisien de confession juive à la tête du ministère du tourisme. Homme d’affaires et professionnel du tourisme, il est le patron de la Royal First Travel (RFT). Fils de Pérez Trabelsi, il est également membre de la commission d'organisation du pèlerinage d'El Ghriba à Djerba. Son nom a souvent été cité pour occuper ce poste qui lui sied bien.

Cette nomination n’est pas une première en Tunisie. En 1956, un candidat de confession juive, André Barouch, a été élu dans la première Assemblée nationale constituante sur la liste du Front national conduite par le parti du Néodestour de Bourguiba. Il a été réélu successivement dans l’Assemblée nationale de 1959 et dans celle de 1964. Mieux encore deux ministres de confession juive, Albert Bessis et André Barouch, sont aussi nommés dans les gouvernements de Tahar Ben Ammar et Habib Bourguiba.

Il a fallu attendre 2005 pour trouver un autre tunisien de confession juive dans une institution parlementaire. Il s’agit de Roger Bismut, président de la communauté juive de Tunisie qui a été élu comme représentant de son organisation à la chambre des conseillers le 3 juillet 2005, devenant ainsi le seul parlementaire juif dans le monde arabe.

Au cours des denières élections municipales du 6 mai 2018, le mouvement Ennahdha a désigné Simon Slama à la tête de sa liste électorale dans la circonscritpion de Monastir.

Déjà en août 1954, Habib Bourguiba déclarait : « les Néo-Destouriens s’opposent entièrement à l’antisémitisme et à la discrimination envers les Juifs de Tunisie. Ils sont pour l’égalité totale des droits […] Le gouvernement tunisien et les Néo-Destouriens feront tout pour assurer le bien-être des Juifs ». Ils s’attachent à intégrer les Juifs en abrogeant ce qui les sépare de leurs compatriotes musulmans. Ainsi la Constitution de juin 1959 leur assure de pouvoir exercer librement leur religion et de ne subir aucune discrimination grâce à l’égalité proclamée de tous les citoyens sans distinction de race ou de confession. Celle de janvier 2014 stipule dans l’article 6 que « l’État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes ».

Voilà qui est clair. Aux mentalités de suivre…

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