Ces non voilées têtes de listes d’Ennahdha à Tunis et ses banlieues ! 

Ces non voilées têtes de listes d’Ennahdha à Tunis et ses banlieues ! 

 

 
La candidature de Salima Ben Soltane à la tête de la liste du mouvement Ennahdha à Sidi Bou Saïd ne cesse d’alimenter la polémique. Si certains n’y voient aucun mal estimant que ce genre de candidature reflète le renouveau de ce parti, d’autres ont sévèrement critiqué cette candidature, se limitant à juger la jeune femme sur son look de mannequin et sur la couleur de ses cheveux.

Les articles qui ont été édités dans des journaux papiers et électroniques sous le titre: "Une blonde tête de liste d’Ennahdha à Sidi Bou Said" ont alimenté encore plus les débats d’un sujet qui a éclaté lorsque la jeune femme a annoncé sa candidature sur sa page facebook en tant qu’indépendante tête de la liste d’Ennahdha à Sidi Bou Said.

Il est à préciser que la jeune femme est native de 1975. Elle est chirurgienne dentiste et mère de deux enfants.

Originaire de Sidi Bou Said, elle est ancienne volleyeuse à la Saydia, tout comme son père l’ex-joueur international Moncef Ben Soltane, qui a par la suite entrainé la sélection nationale et toutes les équipes de la banlieue, telles que l'ASM, la Saydia et l'EOGK.

Néanmoins, la polémique autour de la candidature de Selima Ben Soltane en tant que femme non voilée à la tête d’une liste d’Ennahdha pour les municipales n’est pas la seule du genre. C’est la journaliste Sarra Hattab, ancienne directrice générale de l’observatoire générale des droits de l’enfance, tête de liste d’Ennahdha à Radés, qui a été la première à vivre cette expérience avant d’être suivie par Rakia Ben Hassine et Souad Abderrahim.

Il est à noter, d’autre part, que le mouvement Ennahdha est le premier parti à avoir désigné une femme à la tête de la plus grande mairie du pays, à savoir celle de Tunis.

Dans le seul gouvernorat de Tunis, 5 femmes, dont 3 non voilées, ont été désignées têtes de listes dans les différentes localités de la capitale, à savoir Tunis, Sidi Bou Said, La Marsa, et Carthage. Le nombre total de femmes têtes des listes aux municipales s’élève, quant à lui, à 175, dont de nombreuses non voilées.   

Ce choix entre, sans aucun doute, dans une large opération de séduction qui tend à prouver que le parti islamiste est en train de changer et qu’il veut se positionner comme le premier parti tunisien à accorder cette importance aux femmes.
 

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