Chawki Tabib : 180 dossiers de corruption transmis à la justice et 140 au gouvernement

Chawki Tabib : 180 dossiers de corruption transmis à la justice et 140 au gouvernement

 

Une conférence sur « la lutte anti-corruption en Tunisie, état des lieux et perspectives » a été organisée le 29 juin dernier au Palais du Luxembourg à Paris  par la sénatrice écologiste de Seine Saint-Denis Aline Archimbaud et l’association Vérité et Justice pour Farhat Hached, avec la participation de Chawki Tabib,  le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC), Boulai Mbarki, secrétaire général adjoint de l’UGTT et Adel Ben Hassen directeur général de la douane tunisienne.

Dans une déclaration rapportée par Jeune Afrique, Chawki Tabib a expliqué qu’« après le départ de l’ancien Président, la corruption s’est démocratisée, elle s’est banalisée à tous les niveaux de la société et jusqu’en 2015, rien n’a vraiment été fait pour y remédier ».

Ce n’est qu’à partir de 2016 que la lutte contre la corruption a pris une véritable ampleur nationale. « De 25 dossiers en 2015, l’INLCC en a reçu plus de 9000 en 2016 ! » indique Chawki Tabib. Depuis sa nomination à la tête de l’instance en janvier 2016, « 180 dossiers relatifs à des affaires de corruption ont été transmis à la justice et 140 au gouvernement ». Depuis, des têtes tombent, responsables locaux, , hommes d’affaires, fonctionnaires, douaniers… Les annonces de révocation et/ou d’arrestation se multiplient et font grand bruit.

Heureux de ce « sursaut national », le président de l’INLCC rappelle néanmoins la nécessité d’aller au-delà de la simple répression. « On espère que le gouvernement ne s’arrêtera pas à des arrestations coup de poing. La lutte contre la corruption nécessite aussi et surtout la mise en place d’une politique claire et franche pour démonter un système auquel on ne s’était jamais attaqué jusque-là. » « Le train de la lutte contre la corruption est sur les rails. Avant il n’y avait ni train, ni rails. Tout le monde doit maintenant y mettre du sien pour aider à faire avancer ce train ».

Source: Jeune Afrique

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