Comble du ridicule: "Boulevard de la qualité de la... vie", dites-vous !?

Comble du ridicule: "Boulevard de la qualité de la... vie", dites-vous !?
 
 
Il fut un temps où Tunis méritait son nom de "Tounes khadhra". Ce n'est visiblement plus le cas. On peut tout reprocher à l'ancien régime, sauf d'avoir fait de la capitale un hâvre de propreté. L'on se rappelle encore ces éboueurs qui sillonnaient le long des grandes avenues à pied, munis de sachets poubelle et de gants pour ramasser à la main les détritus les plus insignifiants. Des mégots et paquets de cigarettes aux plus petits poluants. Inutile de rappeler que cette période fait désormais partie du passé.Un passé que nombre de visiteurs étrangers ne cessent d'évoquer comme le souvenir d'un paradis perdu.
 
De nos jours, l'on ne croise presque plus ces éboueurs si méticuleux qui donnaient à Tunis son charme légendaire et où les touristes étaient rassurés par cet excès de zèle en matière d'hygiène. Aujourd'hui, les rues de Tunis sont devenues de grands dépotoirs où les bouteilles d'eau vides, les sachets d'emballage côtoient les immondices. Le tout sous le regard impuissant des passants et des riverains. 
 
Expression éloquente de cette situation désolante: Le "Boulevard de la qualité de la vie" situé entre Lac 2 et Lac 3. Qualité de la vie, dites-vous !? Un long boulevard jonché de détritus et de saletés où l'herbe verte et agréable d'antan a cédé la place à des bouts d'herbes ratatinés et desséchés ! Et où le civisme des populations a foutu le camp laissant une population indisciplinée. Une population qui n'a plus peur du...gendarme ! Demain sera certainement encore pire, si l'hémorragie n'est pas arrêtée.
 
Pourtant, depuis la révolution, l'on a assisté à une overdose de syndicats qui sortent dans la rue à la moindre contrarieté. L'on a également vu à l'oeuvre les éboueurs qui ont dépuis créé leur syndicat, organisé des sit-in et des grèves pour réclamer des salaires et des conditions de travail plus décents. Et curieusement, on les voit de moins en moins sur le terrain.
 
O.D.
 
 
 

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