Commémoration de la rafle de nos compatriotes juifs au cimetière du Borgel à Tunis

Commémoration de la rafle de nos compatriotes juifs au cimetière du Borgel à Tunis

 
À l'occasion de la commémoration du 78ème anniversaire de la rafle de nos compatriotes juifs de Tunis par les Nazis, la Campagne tunisienne pour le boycott académique et culturel d’Israël et la campagne tunisienne pour le boycott et contre la normalisation avec l'entité sioniste ont déposé une gerbe de fleurs au cimetière du Borgel à Tunis.
 
En commémorant aujourd’hui la rafle de nos compatriotes juifs de Tunis, nous honorons ses victimes et, à travers elles, toutes les victimes de la barbarie nazie en Tunisie et dans le monde.

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons tirer les leçons de la rafle de nos compatriotes juifs de Tunis. Ce travail de mémoire nécessite d’une part de placer cet évènement dramatique dans son contexte historique, et d’autre part de condamner fermement tous ceux qui le profanent — ceux qui le nient comme ceux qui l’instrumentalisent.

La rafle de nos compatriotes juifs de Tunis a eu lieu alors que la Tunisie était sous le joug du protectorat français et occupée par les forces de l’Axe. Si la principale responsabilité incombe à l’Allemagne nazie, l’armée d’occupation française assume une part importante de responsabilité dans l’oppression des Tunisiens juifs pendant l’occupation allemande, et même avant.

Nous condamnons le négationnisme et l’exploitation odieuse de la mémoire de l’Holocauste pour déposséder les Palestiniens. Cette instrumentalisation qui fait le jeu de l’antisémitisme nécessite au préalable l’appropriation de la mémoire de l’Holocauste. C’est ainsi que chaque année, des représentants du gouvernement israélien participent à Paris à la cérémonie commémorative de la rafle de nos compatriotes juifs de Tunis, à côté de représentants des gouvernements tunisien, allemand et français. Le gouvernement tunisien se déshonore en cautionnant par sa participation cette instrumentalisation odieuse et en manquant à son devoir d’honorer la mémoire de nos compatriotes sur les lieux mêmes des crimes qu’ils ont subis sur le sol national.

On ne nous fera taire ni sur l’Holocauste ni sur la Nakba ; nous n’acceptons ni la négation de l’Holocauste, ni son instrumentalisation au service de la normalisation avec l’État qui opprime le peuple palestinien.

TACB
 

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